mardi 28 décembre 2010

Anne Berest s'installe sur le Fauteuil

Suite du Concourt et du FCS'Prize 2010, et à pic pour vous envoyer un petit cadeau de Noël à ma manière et un tantinet littéraire, voici l'interview d'Anne Berest; lauréate ex-aequo pour son premier livre, La fille de son père.


Anne Berest
Anne Berest est le genre de personne qui vous envoie un mail pour vous remercier d’avoir obtenu le prix littéraire de votre blog, même pas 24h après les résultats dudit concourt. Et déjà ça ça veut tout dire. Puis elle accepte une interview comme un rendez-vous pour prendre le thé, d’une simplicité à rendre moine n’importe qui. D’ailleurs, le thé c’est elle- même qui vous le préparera, et chez elle, dans cette charmante petite pièce, mi-entrée mi-bureau mi-table à manger (et oui je sais ça fait trois « mi »). D’Anne Berest ce que l’on sait elle dès que l’on entre dans son appartement parisien, c’est qu’elle aime les livres. De toutes sortes. Et vous êtes ravie de partager ça avec elle, en plus du fait que vous avez aimé le sien, de livre. Dans la conversation, il y aura d’autres points communs, mais pas celui d’être la deuxième d’une fratrie de sœurs. Ce point commun-là, elle le partage avec la narratrice de La fille de son père. Et c’est le seul. J’ai reçu avec un véritable plaisir Anne Berest sur le Fauteuil virtuel de FCS, même si en fait c’est moi qui étais sur le sien. (Moi, il faut juste que je lui avoue que je n’aime pas le thé en général mais j’ai réellement adoré le sien, japonais au riz soufflé.)

FauteuilClubSandwich/ Le livre a quasiment pour personnage central trois sœurs. Pourquoi écrire autour de la fratrie ?
Anne Berest/ On est trois sœurs chez moi. Et je me suis demandé ce que c’était de devenir adultes, de regarder ses sœurs et de se dire qui sont ces femmes. Au début, elles sont là, toutes les trois, très différentes et à partir du moment où elles se posent des questions sur leurs origines, sur leurs filiations, elles se retrouvent autour de leurs souvenirs.

mercredi 22 décembre 2010

C'est une chanson d'amour

Pour Victoria, Greg et Nico

Elle a une voix folk, soul, pop. Lui joue électro, pop, entrainant. Eux sont un duo vus sur une scène lyonnaise alors qu’ils sont parisiens. Depuis, leurs airs me suivent. Dans le métro, au bureau, dans les diners, en lisant. Sur le moment au Ninkasi kao, je me suis laissée porter par le mouvement, par les trois mousquetaires qui avaient affuté leurs connaissances musicales bien avant moi et que j’ai suivi, les yeux fermés, la cape au vent. Et puis, la musique est montée, Lilly des bois et le « pti con » ont envoyé leurs chants. Des sirènes d’un nouveau temps que l’on suit avec le seul risque de se laisser entrainer dans leur monde enchanté. En attendant de les retrouver en salle, voici un des deux morceaux qui ne me quittent pas.

Lilly wood & the prick, This is a love song


Lilly Wood & The Prick - "This is a love song"
envoyé par CInq7. - Regardez la dernière sélection musicale.

Pour plus d'infos sur le groupe et leur album, Invinsible friend, y'a leur site.

vendredi 17 décembre 2010

Le chemin des hirondelles





Voici quelques photos prises entre Dole et Saint-Claude, sur la ligne des hirondelles; la ligne de chemin de fer de la région. Il y tombait les premières neiges, quelques jours avant que Paris ne soit recouverte à son tour. Les paysages blancs du Jura étaient magnifiques et faisaient tomber en mélancolie. Cette ligne de chemin de fer existe depuis le XIXe siècle, et reliait les industries de la région entre elles et avec les villes plus importantes. 120 km de long pour culminer à 2 080 mètres au sortir du tunnel de la Savine, et se laisser emporter le longs de ses paysages. Pour un peu plus d’histoire, regardez par ici.

vendredi 10 décembre 2010

Grand bar Castan


Si vous faites un tour par Bordeaux, Arrêtez-vous au Castan. Longez le miroir d’eau sans tomber dans la Garonne, regardez la place de Bourse à l’envers se refléter dans l’eau, ne vous mouillez pas les pieds et continuez. Traversez le flot de voiture et arrêtez-vous au Grand bar Castan. L’institution bordelaise tient le nom de son premier propriétaire et date de 1890. A l’extérieur une grande enseigne en fer forgé et à l’intérieur une grotte où se réfugier. Un monde un peu à part, de grands miroirs, des faux rochers, des chaises métalliques. Café, thé, apéritifs et snack pour les grignoteurs. Ambiance rétro originale. La terrasse donne sur le fleuve et  de temps en temps, laissez un blanc dans la conversation, vous entendrez l’oiseau de la maison chanter.



Le Castan
2 quai de la Douane
33000 Bordeaux

mardi 7 décembre 2010

Le dernier des Savage, Jay McInerney


Will Savage aurait pu être le premier des mohicans. Le premier à se démener pour un monde plus métissé, plus libre et surtout plus blues. Le premier pti mec du sud à se mettre du côté des anciens esclaves devenus domestiques et de leur musique. Will Savage aurait pu être un héros blanc de la cause noire et tout ça de façon très altruiste si toute sa vie il n’avait pas voulu faire chier son père, a en devenir Le dernier des Savage. Sauf qu’on ne peut pas lui en vouloir, arrêter ses études pour aller de club enfumés en club de blues, épouser une fille splendide et devenir producteur de musique, c’est bien plus tentant que d’aller en cours. En cours, Patrick Keane, lui y va. C’est d’ailleurs là qu’il a rencontré Will Savage, en cours préparatoire. Comme quoi les chambres en internat font parfois bien les choses.

vendredi 3 décembre 2010

Un jour (presque) normal à Londres


- Vue extérieure: rue londonienne, en fond, un pub plein à craquer. Il y a peu, presque un an jour pour jour, je suis repassée par Londres et le dimanche soir, après ma virée au pub, je me suis dit : « qu’est ce que tu vas faire demain toute seule  à Londres ma fille ??? » Et puis tilt ! (ampoule d’idée de génie au dessus de la tête) : « Fais ce que ferait une londonienne si elle avait posé une RTT (on voit bien ici que j’avais déjà tout faux puisque les rtt ça existe pas là-bas…) Bon alors ça fait quoi une londonienne en congés un lundi ? Déjà ça va prendre son pti dej à Covent Garden, Chez Ben’s cookies. Un merveilleux cookie mealt&raisin avec un american coffee pour 3 pounds à déguster sur un banc avec un bon livre… Un marché de brocante moitié couvert, des sourires de partout même si vous n’achetez pas… et un deuxième cookie, Amazing !

lundi 29 novembre 2010

Sous la pluie





Paris sous la pluie donne des reflets de miroir au trottoir et permet de se serrer sous son parapluie. Paris sous la pluie ne lave pas que les pavés noirs mais certaines idées de la même couleur. Paris sous la pluie se montre vulnérable et bien plus adorable. Paris sous la pluie revient à ses habitants. Paris sous la pluie donne des balades insolites,amène des rencontres improbables, des sourires d'initiés. Paris sous la pluie est presque plus belle.
Et vous Paris sous la pluie ? Ou sous la neige ?

(La photo a été prise avant les premiers flocons, soit jeudi dernier, rue Tardieu)

samedi 27 novembre 2010

Négatifs off (épisode 3)

Galeries du 17e

On termine le mois de la photo ce week-end alors on brave le froid avec bonnet et écharpe et on file pour une ballade dans le 17e, dans les galeries du quartier.

Le polaroïde -pola pour les intimes- fait encore des émules alors qu'il est censé avoir disparu. Pourtant comme chez les Gaulois quelques irréductibles résistent. Preuve de cet amour sans faille malgré la fermeture de l'usine de fabrication, les puces et autres vide-greniers sont remplis de photographes es pola en recherche de la péllicule si courrue. A la nouvelle galerie Aromda/PolaYou, les polaroïds sont en grands et encadrés, avec le grain si particulier de cette photo instantanée. Plusieurs photographes sont exposés, la bonne surprise c'est qu'on peut les acheter et que la galerie ressemble à un appart où on peut prendre plein de bonnes idées pour le sien!

Galerie Aromda/PolaYou
17 rue des moines Paris 17e

samedi 20 novembre 2010

Négatifs off (épisode 2)


On continue le mois de la photo off, à la Galerie W et avec Philippe Vermès et Wanted bikers

Une vieille Harley rutilante au milieu d’une galerie photo, c’est pas banal. Des formes qui invitent à prendre la route, la légende du biker qui résonne comme un chant de sirène habillée de cuir et recouverte de tatouages, l’engin est au centre d’une expo photo sur des bikers américains et ça a déjà plus de sens. Puis un flash crépite. Et un autre. Un couple d’amoureux prend la pose, la moto en témoin sauvage et à la fois solennel, dans ce studio improvisé avec une chambre en bois des années 50, à la Galerie W. Derrière le tissu, un homme, Philippe Vermès. Portraitiste, il a réalisé un livre sur les bikers, fin des années 1980. Aujourd’hui, il s’assoie quelques instants dans le Fauteuil pour parler de ces hommes à qui il a consacré un livre, de leur légende mais aussi cette expo à la Galerie W. En route avec les Wanted Bikers et Philippe Vermès.

FauteuilClubSandwich/ Qu’elle est votre première expérience avec les bikers américains ?
Philippe Vermès/ Il s’est trouvé que je passais les vacances chez ma femme, dans le New Hampshire. Fin juin, il y avait un rendez-vous de bikers à Laconia, ils se promenaient là-bas avec leur moto, et je les voyais passer pour aller au rassemblement. Je me suis demandé qui ils étaient, d’où ils venaient et j’ai eu envie de faire leur portrait. Alors, j’ai monté une espèce de tente avec un petit studio et ma chambre en bois qui date des années 1950. Eux étaient intéressés par cet appareil et moi par leur aspect.

jeudi 18 novembre 2010

Rockabilly


Vu qu'il ne fait bon mettre sa chaussure en daim bleu* dehors aujourd'hui, voici quelques notes à vous déhancher dans vos salons. Ces garçons ne passeront surement pas au Régine’s et c’est bien dommage pour tous les danseurs en mal de musique aux rythmes effrénés et surtout au couple en devenir. Car, on va pas se le cacher, il est quand même bien plus aisé de faire les yeux doux à sa belle ou se laisser séduire sur la musique qui suit que sur de l’électro-pop-dance-techno. Le  groupe du jour remet le rockabilly en haut de l'affiche et aussi pourquoi pas le quart d'heure américain ainsi que les filles en transe, place à The Baseballs !

dimanche 14 novembre 2010

Négatifs off (épisode 1)

Le mois de novembre a la photographique idée d'être dédié à... (je vous le donne en mille) la photo ! A la fin du mois il y aura le grand raout au Carroussel du Louvre du 18 au 21. En attendant, il y a le "off" qui remplie les galeries. En voici une :

Dom Garcia au Latina


Par terre. La jupe un peu remontée, effondrée, elle est par terre. Personne ne l’aide vraiment. Trop d’alcool, trop de monde, trop de nuits identiques. Son regard est caché, son visage planqué, juste un corps à terre, en noir et blanc. La photo est de Dom Garcia et elle est exposée au Latina. Cette photo est la seule de la série « BLACK LIGHTS » qui ne soit pas un portrait « en retrait ». Le mot qui  profile avec justesse le travail de Dom Garcia, comme je l’ai moi-même observé pendant les soirées. A la fois à côté et au milieu de tout. Ses photos sont comme lui, elles montrent un visage, ce que tout le monde voit, mais aussi l’à-côté, le flou, le secret, l’incertain. Dom capte le sourire triste et le moment de recul, le regard plein de fatigue et le riant. La fragilité et l'instant unique mais aussi le plus réel, comme un halo emprunt (enfin) de vérité. (La photo dont je parle n'est pas celle présentée.) Ses photos d'immeubles parisiens en bordure de périph' reflètent aussi cela, autre chose, comme s'il voyait ce qu'il y a derrière.

jeudi 11 novembre 2010

Piratage Informatique... (ou une journée à Deauville)

Rentré d'une journée remplie en kilomètres passés dans une voiture longue de 213 cm pour un conducteur grand de 190 cm, j'ouvre le VAIO (chepa si j'ai le droit de faire de la pub ici) de ma sœur, pour checker les 10 mails de pub reçus sur ma boite, et je tombe sur LA page qui me permet de publier une connerie sur son blog. Du coup, j'ai décidé d'apporter une touche plus jeune cadre dynamique a ce site internet.
Bref, aujourd'hui vous êtes épargnés des "expos photo", films en noir et blanc, "bars Bobo" (Mi beauf Mi Bof...je blague !! Smiley souriant) et autres livres qui racontent des choses inventées, pas fondées, pas recherchés enfin moins scientifique quoi !

Du coup JE raconte ma vie aujourd'hui, ce que JE fais en ce moment, ce que JE lis, où JE sors et franchement ...

Alors je suis en Ostéopathie... On vous l'a surement déjà dit nan ? On vous l'a pas dit ? Ahhhh voila.
J'ai pas trop envie d'en parler ce soir, ça va me prendre énormément de temps je pense, déjà rien que l'énergie que je vais dépenser à vous expliquer qu'on fait pas de massages et que nous ne sommes pas des kinés (et qu'ils ont un terrain d'action beaucoup plus restreint que le notre, je balance des ptits pics, ça fait toujours plaisir) je serais épuisé et je pourrais pas vous donner plus.

Si vous êtes tout de même curieux allez jeter un coup d'œil sur ce site http://www.osteopathie-buisson.com/index.html ; tout est bien expliqué comme il se doit.

Revenons a nos moutons, enfin à moi, pour vous raconter ma soirée d'hier.
A peine rentré de la boxe, douché, réhydrate et sustenté je repars direction le Régine's, avec des amis qui n'ont pas du tout l'habitude de sortir à Paris et qui sont donc forcément très a l'heure... Ah les débutants... Ils sont marrants ! On arrive devant l'entrée, je claque la bise au physio (je kiffe, normal) et on rentre à 10. 3 étages plus bas et coupés du monde (le blackberry ne capte pas là-bas, j'étais pas bien) je z'yeute la came qu'il peut y avoir, savoir si y'a de la meuf en gros, et si y'a pas des potes qui sont là et qui sont déjà à une table (Je vais pas payer le vestiaire ! Déjà que je rentre gratuit). Je commande une vodka redbull à la serveuse, commence le tour du propriétaire et me fais alpaguer par une danseuse de l'opéra Garnier qui me saute dessus en faisant un entrechat. On discute mais trop bourrée, la danseuse tombe en ratant une marche, je me fous de sa gueule, elle se vexe et s'arrache ! Je continue, passe dans l'antichambre des mauvais danseurs, chanteurs pot de yaourt et musicien imaginaires et rejoins mes amis. J'en profite pour m'engueuler vite fait avec Sam qui arrive 1h30 en retard pendant que Tim D.C. fait sortir sa bouteille du garage et que Coco prépare sa playlist pour mixer après Mister Fréderic Beigbeder (Bien meilleur écrivain que DJ). On se cale à une table, on danse sur Duck Sauce, on kiffe, on zappe la galanterie et tout le monde est content.

3h du matin on décide de partir, Tim a faim et va nous chercher une pizza chez Pizza Pino, Soraya cherche absolument une cigarette et Dieu lui envoie un paquet à peine tombé du sac d'une bouffonne, Sam et moi retournons au Régine's pour voir des copines de sa copine. On revient bredouille, on se dit au revoir, je croque dans la pizza de Tim et manque d'aller en enfer sans passer par la case départ.

Fin du Régine's ! J'en profite pour vous balancer ça http://lafrench.com/ puis ça http://www.lemusique.fr/ et enfin ça http://geekconspiracy.fr/


Réveillé par la pluie, (merde la typo a changé), on prend nos douches chez Mouelsa et hop on part à Deauville. Rafales de vent sur rafales de vent, on arrive tant bien que mal à Deauville, tout cela pour repartir manger dans un restaurant sur la route d'Honfleur, qui relance sa cuisine pour nous servir avec amabilité et gentillesse. Pinot Noir, pavé de saumon et rumsteack dans le ventre on retourne à Deauville, Enrico Macias à la guitare direction casino. Après un ptit tour aux machines à sous, on s'arrête à la roulette et la gros fiasco ! On mise tout sur le rouge, "rien ne va plus" la bille tombe sur le rouge, on lève les bras et d'un coup la bille saute hors de la roulette et tombe sur la table. Grosse blague, le croupier nous compare l'événement à un corner au foot (toujours pas compris...) relance la bille, elle tombe sur le noir, on perd tout... Défaits, on gueule un peu, et on s'arrache.

En route pour la plage histoire de, (la typo est revenue) on va manger une crêpe non loin de l'hôtel Normandy, servi par 2 mecs trop bizarres. On fait un bref tour dans les magasins et puis on rentre.

Restaurant: Le Moulin Saint Georges à Pennedepie  

Le 11 novembre s'est finalement bien passé, je terminerai par vous parler du livre que je lis en ce moment et qui est parfait si vous voulez avoir mal au crâne mais qui est passionnant et vous apprendra beaucoup de choses sur l'être humain et son comportement a condition de rester bien concentré et d'avoir un QI d'au moins 90. Philosophie et physiologie au menu !  

Voyage extraordinaire au centre du cerveau de Jean-Didier Vincent 

Je finirais pas une citation, Derek Vyniard le conseille  pour finir un article,
"La possibilté de vivre commence dans le regard des autres".   

Jérémy A.

A bientôt.

mardi 9 novembre 2010

The winners 2010 are...







Une fois n’est pas coutume le gagnant est double. Deux écrivains primés pour ce petit concours littéraire.
Anne Berest et Alain Mabanckou sont ainsi les lauréats 2010 du FCS’s Prize parce que leurs livres vous ont plu au-delà de mes mots et que vous allez, bien sur, courir vous procurer La fille de son père et Demain, j'aurai vingt ans, dans la première librairie que vous croiserez.
Il y en a deux qui ne courront pas, ce sont mesdemoiselles Marie et Victoria; toutes deux gagnantes du concours.
Ma tâche sera maintenant de réussir à obtenir l'interview des deux auteurs-vainqueurs. 
Bravo à elles, aux lauréats et  à vous d’avoir participé, joué et surtout lu !

Autres prix littéraires 2010 aux résultats récents :
La carte et le territoire, Michel Houellebecq Prix Goncourt
Apocalypse bébé, Virginie Despentes Prix Renaudot
Naissance d'un pont, Maylis de Kerangal, Prix Medicis
La vie est brève et le désir sans fin, Patrick Lapeyre Prix Femina

Mais surtout surtout, the best, the one :
L'affaire de l'esclave Furcy, Mohammed Aïssaoui Prix Renaudot essai (que l'on retrouve sur FCS)

(et pour presque-copier Tarantino :)

ET VIVA LA LITTÉRATURE !!!

mardi 2 novembre 2010

FCS’s prize 2010




1, 2, 3… Le FCS’s prize est relancé!! Le principe est le même que l’année dernière à un détail près : c’est vous qui choisissez le prix ! Pas besoin d’avoir lu tous les livres (et la chair n'est pas encore triste, Cf Stéphane Mallarmé), une envie de lire suffit, le goût pour une histoire, le désir d'aller plus loin que ce que je vous présente, vous écris, vous raconte. L’auteur le plus plébiscité par vous recevra le prix. Et le premier à répondre gagnera le livre du gagnant (vous suivez ?).
Fin et résultat du concours le 9 novembre prochain à 20h. Les livres qui concourent sont annotés de « rentrée littéraire » cru 2010, en début des textes. Les réponses seront à mettre en commentaire (signé) de cette chronique. Amis, lecteurs fréquents et occasionnels, prêts ? Lisez et votez !

dimanche 31 octobre 2010

La fille de son père, Anne Berest

Rentrée littéraire/ 7


Comment trouver sa place entre deux sœurs, une mère disparue et un père au regard lointain. La narratrice est la cadette, entre une aînée, Irène, fleuriste à la vie de famille digne du magazine « parents » et Charlie, la benjamine, contrôleur aérien, très attachée au cocon familiale. Lors de l’anniversaire de l’aînée, une bombe est lâchée ; pas de mort violente mais à petit feu. Un secret derrière lequel courir. Et la narratrice se dévoile petit à petit pas assez bien dans ses baskets pour faire la course sans tomber. Ses sœurs l’entrainent de crise familiale en crise identitaire alors qu’elle-même n’aspire à rien d’autre que vivre son propre drame. Elle va se laisser porter, l’amour fraternel en fil d’Ariane. La fille de son père est un regard sur la paternité, vue par les femmes.

lundi 25 octobre 2010

Allons au BAL

Victoria G. vous emmène au BAL.

Il est des invitations à danser qui ne se déclinent pas. Surtout lorsque ce sont Raymond Depardon et les Amis de Magnum qui vous invitent au BAL. Alors, même si le 6 impasse de la Défense, à deux pas de la place de Clichy, n’a de guinguette que le nom, venez-y traîner vos guêtres quand même ; ça vaut le détour. Dans ce quartier de l’ouest parisien où les musées ne sont pas légion, ce nouveau centre culturel indépendant dédié à la photo promet de belles découvertes. Son président, Depardon himself, annonce un lieu « d’expositions, de confrontation… en résonance avec l’histoire en marche », mais aussi de nombreux cycles de conférences autour de l’image et de la production artistique. Un cocon convivial qui ne devrait pas manquer de plaire aux bobos alentours et autres amateurs d’émulation créatrice.

jeudi 21 octobre 2010

L’insomnie des étoiles, Marc Dugain

Rentrée littéraire/ 6

Que font les étoiles lorsqu’elles ne dorment pas ? Elles regardent le monde. Et fin 1945 en Allemagne, ce n’était pas joli-joli à voir. Ouvertures des camps, découverte d’un génocide, villes éventrées de part et d’autres des frontières, terres et vies ravagées. Des images à vous filer des insomnies, même aux étoiles. Marc Dugain  raconte L’insomnie des étoiles d’un village allemand qui semble ne pas avoir trop souffert de la guerre. Il nous raconte une jeune fille retrouvée presque morte de faim, dans la maison de son père parti au front. Il nous raconte un lieutenant français chargé d’occuper cette petite ville de province.

lundi 18 octobre 2010

Sono à fond


Il y a longtemps que je voulais vous parler de musique sur FauteuilClubSandwich mais je ne savais pas très bien comment m’y prendre. Je ne suis pas ce que l’on peut appeler une découvreuse de talent, ni de groupe indé, ou nouveaux artistes. Généralement, j’écoute les CD que mon frère laisse dans la voiture ou ce que mes amis dingues de musique passent en boucle chez eux. Je n’écoute pas la radio ou un peu de Nova ou de TSF Jazz. Je connais à peine Lady Gaga et peut mettre en repeat Jermaine Jackson dix fois de suite (comme en ce moment). J’aime la musique aussi parce que j’aime danser mais ne chante même pas sous ma douche. Alors il y aura surement peu de découverte sur FCS mais du plaisir à vous faire écouter et partager mes chansons du moment, dans la nouvelle rubrique "Du son".
Pour cette première, on enfile son fuseau zébré, on glisse un bandeau dans ses cheveux et on n’a pas honte de se trémousser au bureau. Et on apprécie le clip à rallonge kitsh à souhait !

Jermaine Jackson et Pia Zadora, When the rain begins to fall



PS: surtout ne ratez pas les lunettes!!!!

vendredi 15 octobre 2010

Fruits et légumes, Anthony Palou

Rentrée littéraire/ 5


Ce roman aurait pu s’appeler :    « Primeurs père et fils », « Gloire et infortune » ou  encore « Les carottes sont cuites ». « Fruits et légumes » est au final bien plus appétissant. Car il ne s’agit pas seulement de l’histoire d’un primeur mais d’un métier qui s’est perdu dans les rayons des premiers supermarchés des années 70. Regards pleins de dérisions et nostalgies d’une époque révolue ; époque des maraichers, des halles de Paris, des balance à poids. Des souvenirs sucré-salé, parfois amère voire acide, sur la fin annoncée d’un homme et du commencement des processions de dettes et venues d’huissier. Chapitres sous formes de séquences sans chronologie, Fruits et légumes est le roman-souvenir du fils du primeur.

mardi 12 octobre 2010

Jules et Marcel


Raimu et Pagnol, amis parce que trop affables et différents à la fois pour être autre chose, correspondaient. Pas d’e-mails ou de textos mal orthographiés mais des lettres coincées parfois sur les routes ; des encouragements déguisés en critiques acerbes, des tacles sous formes de compliments. Une amitié épistolaire qui dura de 1929 à 1946 (année de la mort de Raimu). Ces deux-là s’aimaient à leur manière, une affection profonde, pas celle remplie de non-dits et faux sourires, aux accents du sud et goût de Pastis. Jules et Marcel (Raimu et Pagnol) ont laissé des images de l’un que faisait parler l’autre mais aussi leurs lettres lues pour cette pièce au nom de leurs prénoms, par Philippe et Michel, Caubère et Galabru. Les deux tout aussi formidables que leurs ainés.

vendredi 8 octobre 2010

Sols, Laurent Cohen

Rentrée littéraire/ 4


Livre très riche à vous rendre érudit sans en avoir l’air, Sols est le résultat très étonnant de deux monde qui se mélangent : l’angéologie et l’histoire de Vichy. A travers ses deux disciplines, c’est un texte de quelques feuillets qui se détache. Le reste du livre ayant rôle de faire-valoir explicatif aux nombreuses références historiques et religieuses. Un très bon faire-valoir qui cadre le texte, en situe la découverte et les deux protagonistes qui vont en faire un double commentaire. Un historien, Loïc, spécialiste du régime de Vichy au bord de la crise de nerf, tombe dans les archives d’un psychanalyste parisien sur un carnet datant des années 1940. Il l’étudie et fait appel à un spécialiste des anges et des religions, S.G.,  pour élucider toutes les références de ce texte. Le texte est reproduit à la toute fin, avec le commentaire historique d’un côté et le commentaire religieux de l’autre. Ces doubles explications donnent un rendu graphique très original et à plusieurs voix.

lundi 4 octobre 2010

Jérôme et Bérangère Krief


Quand un pote d’enfance vous dit : « Y'a la cousine d’un ami qui fait un one woman show à Pigalle, on y va ? », on a plus envie de s’enfuir en courant, qu’autres choses, non ? Enfin moi, je dois avouer que oui mais comme je suis bien élevée, j’ai fait un grand sourire et dis oui ! Bien m’en a pris ! Drôle, naturelle, une voix qui ne va pas vraiment avec son corps… Bérangère Krief va vous faire parler dans une téléphone-main ! Sinon, elle va vous faire rire aussi. Et tout le temps en plus. Et je suis pas méga bon public. Sketchs de situation sur ses relations, sur Facebook, sur Dessinons la mode (mais siiii ce jeu où on pouvait dessiner des modèles au fusain !!!), les super-héros… Eh je vais pas tout vous dévoiler, non plus.

mercredi 29 septembre 2010

The town


Le film est déjà sorti depuis 15 jours, mais vu que les affiches n’ont pas encore été arrachées des couloirs métropolitains et qu’il sortira un jour en DVD, si vous n'avez pas le temps d’aller le voir en salle, parlons un peu du dernier Ben Affleck, The town. L’histoire : Doug McRay (B. Affleck) vit Boston, quartier Charlestown, où il braque des banques avec ses potes irlandais. Des braquages très organisés et bien ficelés, suffisamment pour qu’ils ne se fassent jamais prendre. Lors de l’un d’eux, ils prennent, la directrice de la banque, Claire Keesey (Rebecca Hall), en otage et la laisse près d’une plage en la menaçant et lui volant ses papiers pour maintenir la pression du silence. Si cette dernière n’a jamais vu ses ravisseurs, eux découvrent qu’elle habite dans leur quartier. Afin de se rendre compte si elle peut être une menace pour eux, Doug McRay la suit et ils se rencontrent. Puis, ils se revoient tandis qu’elle est en contact avec le FBI pour retrouver les braqueurs.

vendredi 24 septembre 2010

Impasse


Rue du Faubourg Saint-Antoine, XIe


Je vous le dirai jamais assez, il faut savoir se lever du Fauteuil. Il faut surtout pousser les portes, entrer dans les passages. Et rue du Faubourg Saint-Antoine des passages sur cours pavées, ça fourmille. Des passages 1900, des ateliers, de la végétation, des pavés qui se déboitent et la pluie qui ruissèle. Paris reste toujours une demoiselle mystérieuse qui de temps à autre montre un peu plus que ses chevilles et pousse à nous dévoiler un bout de sa jarretière. Pour nous, spectateurs privilégiés, c'est comme un bout de ciel bleu dans une journée grise.

mardi 21 septembre 2010

Demain j'aurai vingt ans, Alain Mabanckou

Rentrée littéraire/3

Fin des années 1970, Michel traine son coupé sur les bancs de l’école, dans les rues poussiéreuses de Pointe-Noire (Congo). Il vide des poubelles à la recherche d’une clef pour le ventre de maman Pauline et divorce d’avec Caroline. (Je sais dit comme ça, ça fait bizarre pour un garçon de 1O ans.) Michel connait aussi le Chah d’Iran, et que Idi Amin Dada est champion du monde de boxe et de natation. Il parle avec Arthur (Rimbaud) et s'invente les destinations des avions avec Lounes, son meilleur copain. Avoir dix ans, c’est pas si facile, on ne connait pas tous les mots, surtout « saligaud » et « alter ego », qu’on mélange l’un à la place de l’autre.

lundi 13 septembre 2010

Café d'enfer


Si un de ces midis, vous vous trouvez vers la place Denfert-Rochereau, prenez à droite la rue Daguerre, ouvrez-vous l’appétit en flânant le long des étals de la rue piétonne et arrêtez-vous au numéro 22. Là, on vous accueille dès la terrasse avec un sourire. Pour le reste, laissez-vous faire. Terrasse ou salle, les deux font très bien l’affaire ; petites olives le temps de réfléchir sur le menu.

mercredi 8 septembre 2010

Les chagrins, Judith Perrignon

Rentrée littéraire/2

Les chagrins est un drôle de roman-puzzle : tous les personnages tentent de reconstruire une femme pleine de vide, un personnage muet, voire absent, maintenant mort. Helena a été une des dernières prisonnières de la Petite Roquette ; elle y a laissé sa vie, son être. Après sa sortie, elle n'a pas cherché à rattraper le temps figé en prison ; au contraire, elle s'est murée davantage. Alors, ce sont les autres qui la racontent, la construisent. Chagrins après chagrins. Pièce par pièce, une par personnage, pour constituer une image qui n’existe plus depuis longtemps, qui n’a peut-être même jamais existé.

jeudi 2 septembre 2010

Le meilleur café du monde

Il y a des matins où l'on voudrait le temps immobile. Où d’un coup, alors que le métro file, l’on descend quelques arrêts avant la destination finale. Quelques pas et un journal. Quelques pas et une terrasse ensoleillée. Prendre le temps d’être en retard, de profiter d’un moment; de sourire aux autres sans raison, un café à la main. Bien se caler dans sa chaise, et regarder les minutes s’envoler, les autres se presser. Et lire le portrait de Libé. Sourire à un bon mot, au garçon de café, à rien. Se dire qu’en fait c’est ça la vie. Celle qui se fait se lever le matin et s’habiller : prendre un café allongé, Libé plié en trois, à la terrasse des Deux Magots, un matin en semaine. Se dire que ça en vaut largement la peine. Et surtout, surtout, s'imaginer recommencer ce petit bonheur les yeux loin du pavé.
Bon café et surtout bonne rentrée remplie de petits bonheurs.

 
Les Deux Magots, Saint-Germain-des-Près, Paris

vendredi 27 août 2010

Incident de personne, Eric Pessan

Rentrée littéraire/1

Que dire à sa voisine lorsque le train s’arrête brusquement ? Quels sujets évoquer lorsque que l’on apprend que cet arrêt est dû à un incident de personne ? Que dire de soi ? Comment écouter quand on n’en a pas envie ? Comment ne rien dire ? Le narrateur d’ Incident de personne se confronte à ces questions dans le dernier train Paris-Nantes ; que dire lorsque sa vie est un chaos. Et qu'on ne veut même pas repartir de zéro. Le narrateur écrit pour les autres et à oublier de s'écrire lui-même; alors lorsqu'on lui raconte une histoire de vie brisée, de famille détruite avec une balle en héritage, il s'effondre. Ce train arrêté le ramène à une non-vie.

mardi 24 août 2010

Save the world


Mardi matin, 9h15, Orly, je suis plus forte que Jack Bauer. Et pourtant, c’était mal parti. 3h plus tôt, les yeux pas bien ouverts, le sac à l’épaule, l’écharpe en couverture, je me dirige vers le comptoir d’enregistrement. L’hôtesse avance à la vitesse grand L (lenteur), nos voisins baillent, les gamins ont l’œil hagard en manque de Nesquick. Les minutes passent, mais pas la file d’attente. La rumeur gronde dans notre dos. Ma Robin à moi, Super MB, sans collant ni cape, me rapporte qu’il s’agirait d’un problème informatique et que si le problème persistait, il ne nous resterait plus qu’à chanter le tube d’Hervé Villard.

mercredi 4 août 2010

Collection d'été


Les soldes sont finies, maintenant place aux vacances, aux romances, aux cigales d’Aix en Provence. Choisissez un beau maillot de bain à pois (là je parle pour moi), une robe légère ou un bermuda à carreaux, un panama authentique et des lunettes noires ; voilà, vous êtes parés. A ces quelques accessoires d’été, je vous ajoute mes indispensables. Prenez note, ce qui suit n’est pas exhaustif.


Romans en guise de guide ou pour voyager depuis son transat

A Barcelone (et alentours) 
Un petit voyou des bas quartiers barcelonais, venu d’Andalousie, se trompe de fille en flirtant avec la bonne plutôt que la fille de bonne famille. Quand cette dernière a un accident, il se rapproche de la belle Teresa, qu’il retrouve tous les après-midi à l’hôpital. L’Espagne est plus que jamais franquiste et l’amour canaille de ces deux-là ne tiendra pas la distance. Téresa, l’après-midi, Juan Marsé


Dans les oreilles, pour se balancer... (Sur le rythme de mes pas) 

Caravan Palace, vous me ferrez pas croire que vous ne connaissez pas ce groupe de jazz manouche électro endiablé. Parfait pour les vacances, pour mettre l'ambiance ou l'apéro Ricard et jetter des oeillades. Et dans le même genre, on découvre Caro Emerald… (Merci Mlle MB)




 On s’en met plein les mirettes :

Cinéma en plein air  de la Villette, je vous en ai déjà parlé l’année-dernière. Et cette année, on fête les 20 ans, alors forcément le thème c’est… Avoir 20 ans ! Une prog de dingue à découvrir sur la pelouse humide du parc après un pique-nique entre pote ou en amoureux. Demain (5 août) c’est Juno et vendredi, C.R.A.Z.Y, avec le bel Marc-André Gondin. Pour le reste, c’est ici, et jusqu'au 22 août. 



Plein les mirettes ici aussi:

Pour la photo, l’été faut prendre le TGV direction Arles. Je ne vais pas vous énumérer les 60 expositions mais sachez que cette année c’est Du lourd et du piquant. L’Argentine, l’argentique et le rock en guest… On pourra aussi tirer à la carabine à l’exposition Shoot! La photographie existentielle. En plus si on a déjà un été chargé on peut reporter la balade photo en septembre, jusqu'au 19.



Et ma chanson de l'été... Caro Emerald, A night like this



(Continuez, surprise chantée à la fin!)

mercredi 28 juillet 2010

Le Floors


Un immeuble en coin tout en vitre, des fumeurs sympas dehors (oui malgré la légende urbaine, les fumeurs ne sont pas tous des sales cons qui font exprès de donner des cancers aux non-fumeurs souvent peu tolérants... Oui c'était la gueulante du jour!). Un serveur nouveau mais mignon. Une carte qui se plie en quatre. Des tables en étages et sur un coin de trottoir. Un escalier dingue, des carreaux partout. Le comptoir au 1er. Le tout est accueillant, ambiance un peu rock (période 60's), du sexy à Château rouge. Le néon rouge est allumé. Bienvenue chez Floors.

vendredi 23 juillet 2010

Le soldat et le gramophone, Saša Stanišić


Début des années 1990, Yougoslavie. Une enfance remplie de pêche, de bêtises, de copains, de foot, de réunions de famille. Puis la mort d’un grand-père, presque magicien, aux contes sur le communisme et le Parti, encre le jeune Aleksandar dans la réalité. Les orchestres dignes des films de Kusturica vont bientôt faire place aux tirs et Visegrad se transforme en champs de bataille. La guerre arrive, l’école est finie. Jeune héros et narrateur de ce roman, Aleksandar raconte sa version des faits, les cachettes, les tirs, puis le départ pour l’Allemagne où la famille émigre. Plus tard, il revient chez lui, près de la douce Drina. L’orchestre ne joue plus et la ville se désole de ses habitants partis.

lundi 19 juillet 2010

24h dans la vie d'Amsterdam


A trois heures de Paris, une ville pleine de canaux et de bicyclettes... Mais pas de devinette, tout le monde connait Amsterdam. Mais qu’y faire quand on y reste entre 24 et 48h ? A piocher dans les guides, à pianoter sur Internet quelques heures avant de partir, j'ai glané quelques endroits. Alors pour votre prochain ou premier séjour à Dam, voici quelques idées basées sur mon week-end amstellodamois vieux de trois semaines.


Arriver à midi pose le premier dilemme du week-end, le déjeuner; Celui d'après le premier tour dans la ville. Il faut beau, on décide de déjeuner au bord de l’eau, à moitié dessus, complètement sur les canaux. En tapotant sur Internet, j’avais repéré un endroit souvent cité : Le café de Jaren. On s’est un peu perdu, puis on a trouvé ce fameux café. Sur deux étages, grand et clair. Le de Jaren donne sur un canal et s’y installe. Petits plats et sandwichs à la vieille mimolette délicieux. Mezze et tapas qui assouvissent la faim, puis cafés, pendant que nous on comptait les bateaux passer. Et y’en a des bateaux.
De Jaren, Nieuwe Doelenstraat 20

mercredi 14 juillet 2010

Ouiiiiii


Souvent le samedi à Paris, toujours le dimanche à Bamako, dès que les beaux jours arrivent, la saison des mariages est ouverte. Cotillons colorés ou riz blanc, voile dans l’église ou verre brisé à la synagogue, serments éternels devant le pasteur ou youyous après l’imam, livret de famille après les articles 212, 213, 214 et 215 du Code civil… Il n’y a pas douze façons de se marier mais mille et une manières, comme illustre le rite, l'exposition Paris d'amour. Ainsi l’Hôtel de ville de Paris, coutumière du "Ouiii" matrimonial, met ses mariés à l’honneur sous l’objectif d’un  photographe de mariages pas comme les autres : Gérard Uféras. Paris mise sur l’amour dans Paris d’amour, et ça marche tout aussi bien que le jeu de mot. Des photos avant, pendant, après. Mais pas seulement. Il y aussi le pourquoi du « Oui », des phrases sur les murs ; pépites parfois un peu niaises remplies d'amour et un blog à dévorer dès que l’on revient de l’exposition. 70 couples ont dit oui au mariage, et à Gérard Uféras. Détails montrant bien plus qu’une vue d’ensemble, les photos s’éloignent du cliché et laisse l’émotion planer. Pour mieux comprendre le pourquoi du comment de cette série, à  la fois pleine d’amour mais aussi très intéressante sur les rouages matrimoniaux, voici trois questions posées au photographe, devenu un expert es mariage. 

FauteuilClubSandwich/ Comment vous est venue l’idée et l’envie de cette série sur les mariages ?
Gérard Uféras/ J’avais envie de faire un portrait de la ville, avec le constat que peu importe l’origine, tout le monde a envie d’être heureux et de trouver l’amour puis de se marier. En France, nous avons la chance d’être un pays laïc, il y a donc plein de façons de se marier. C’était aussi l’occasion de montrer que nous sommes une terre d’accueil et que l’on vit très bien en France avec une population mélangée et des coutumes différentes qui se retrouvent lors des mariages. Et puis, c’était un thème positif. 

dimanche 11 juillet 2010

Lake city




Voici Annecy au réveil, les pieds dans l'eau. Une eau encore fraîche et non frappée par la chaleur de midi. C'est ma découverte de la semaine, un coin de lac que je n'avais connu que sous la neige. Un point de vue splendide qui donne envie de s'abandonner au fil de l'eau, les pieds dedans. La montagne verdissante veillant.
Et vous, quelle est votre découverte de la semaine ? Paysage, livre, ciné, théâtre... Dites-moi tout!

Ps: Merci OH pour la belle photo prise au pied du lit.

lundi 5 juillet 2010

L’affaire de l’esclave Furcy, Mohammed Aïssaoui


C’est une histoire d’hommes peu banale, celle de L’Affaire de l’esclave Furcy. Tout d'abord, celle de Furcy, né libre mais qui le découvre sur le tard. Puis se bat 27 ans, intente un procès, perd ce qui était sa vie pour faire admettre qu’il existe en tant que personne, qu’il est un homme libre et non un esclave. Puis, celle de Mohammed Aïssaoui, journaliste au Figaro littéraire qui aime les histoires et enquêter, et qui voit passer une dépêche AFP loin d’être comme les autres.
2005, la vente à Drouot du dossier de l’esclave qui intentait un procès à ses maîtres fait se rencontrer les deux hommes. A près deux siècles d’écart, Furcy va entrainer Mohammed Aïssaoui à sa recherche, aux archives nationales à Paris et bien sûr à la Réunion, ancienne île Bourbon où avait débarqué Madeleine, sa mère. A sa mort, Madeleine, illettrée, laisse une malle pleine de documents à ses enfants. Les fameux documents qui prouvaient sa situation de femme libre et donc celle de son fils. Furcy a une trentaine d’année et le combat commence. Rencontre avec Mohammed Aïssaoui qui retrace l'histoire de celui qui est presque devenu un ami, dans un récit incroyable et fascinant. Une histoire dans l’Histoire, celle de l’esclavagisme, par un homme tout aussi captivant; Bienvenue à Mohammed Aïssaoui.

FauteuilClubSandwich/ Vous avez découvert l’histoire de cet esclave qui avait intenté un procès à son maître par une vente à l’hôtel Drouot. Au delà de la curiosité, qu’est-ce qui vous a poussé à vous intéresser à celle-ci au point d’y consacrer tant de temps (quatre ans) et un livre ?
Mohammed Aïssaoui/ Il s’est passé quelque chose d’irrationnel quand j’en ai eu connaissance. Quelque chose m’a attiré, comme un 6e sens, et qui m’a donné envie de m’y intéresser. J’ai fouillé un peu à partir de la dépêche AFP qui rendait compte de la vente des archives à Drouot. Je fouillais et je ne comprenais pas pourquoi personne ne s’y était intéressé. Et ce chaque fois que je consultais des archives.

samedi 26 juin 2010

Un coin de verdure



C'était à Vienne, il y a quelques jours, quand Paris était encore habillé de gris et nous de nos manteaux. Un parc, un arbre, des bancs, hors champs quelques personnes en maillot de bains. Ce rayon de soleil on l'attendait, il est là profitez-en! Si vous n'avez pas vos billets pour Solidays, prenez d'assaut les espaces verts, sortez les nappes à carreaux et le panier d'osier avec la vaisselle blanche à l'intérieur (si vous saviez comme je les aime ces paniers à pique-nique avec la vaisselle blanche, tout bien rangé, so élégant) et dégustez l'instant puis finissez à l'apéro chez Rosa Bonheur. La Guinguette du Parc des buttes Chaumont, anciennement pavillon du chemin de fer, emporte dans un air dansant, un verre à la main, le sourire qui ne quitte pas les heureux hères, au plaisir d'être simplement là. Rosa bonheur porte les promesses d'une belle soirée, lampions au balcon, rien que dans son nom. Allez, on va guincher !



Rosa Bonheur
Parc des Buttes Chaumont
2, avenue des Cascades
Paris 19e




(J'avais des jolies photos floues de chez Rosa, mais je les retrouve pas ... Sorry!)

mercredi 23 juin 2010

Le collectionneur d'impostures, Frédéric Rouvillois


Se faire passer pour un autre, pas une mince affaire, et faut surtout être sûre de son coup ; pour ne pas le rater, son coup, justement. Inventer un personnage au détail près pour être le plus crédible possible. Monter un bateau tellement gros qu’à côté le Titanic, c’est un canot. Certains sont maîtres en la matière, et pourraient faire croire à une mère qu’ils sont le fils alors qu’ils sont blonds aux yeux bleus et le fils en question brun aux yeux marron. Cependant les imposteurs (puisqu’il s’agit bien d’eux) se font souvent prendre ; et leur histoire, pour quelques uns, dépasse souvent l’entendement lorsqu’elle est racontée. Exemples: La baronne Staffe a écrit quelques livres sur le savoir-vivre, afin qu’il ne soit pas désagréable de côtoyer les petits bourgeois qui ne connaissent pas les bonnes manières aristocratiques. Succès assuré ; sauf que la baronne était une roturière habitant la banlieue parisienne ! Un ingénieur invente un avion-renifleur pour trouver des gisements pétroliers. Il réussit par se faire financer par un très gros groupe, puis même par obtenir des subventions gouvernementales directement via le 1er ministre. En fait, la super machine n’est rien d’autre que de la taule et l’ingénieur se paye des vacances aux frais de la princesse. Fin des années 1970. France.

Frédéric Rouvillois collectionne ces collectionneurs de personnalité. Et il y a des dizaines d’histoires toutes aussi savoureuses dans ce livre, que les deux citées plus haut. Un livre à lire morceau par morceau, imposture après imposture. A chaque fois une petite aventure; que moi, je lis dans mon bain.

dimanche 20 juin 2010

Cafés Viennois


Prendre un café à Vienne, c’est oublier le pti noir du comptoir. Ici pas question de se bruler les lèvres avec son caoua du matin, avant de filer au bureau. Pas question d’avaler son expresso d’une gorgée avant de décamper. Le café viennois se prend avec certaines règles, proche de l’art. En tant que non-initié, on apprend sur le tas, et on choisit un joli café, créé fin du XIX, dont il reste une soixantaine aujourd'hui. Ensuite, il faut s’attabler. S’asseoir, prendre son temps, même 5 min, mais 5 min obligatoires. Humer l'ambiance, se relacher, apprécier la pause café. Puis, il faut choisir. Et là pas simple face à la carte « des cafés ». Deux solutions s’imposent : Soit on essaye de décrypter l’autrichien, on sort son guide et on fonce aux pages vocabulaire ; soit, bah on fait plouf plouf.

mercredi 16 juin 2010

Le barbier et le Nazi, Edgar Hilsenrath


Livre ovni rempli d'insolence sorti en 1971 aux Etats-Unis, Le Barbier et le Nazi a attendu la fin des années 2000 pour être (enfin) publié en Europe, et notamment en Allemagne pays d’origine de l’auteur. Et encore, seule une petite maison d’édition d’outre-Rhin a bien voulu prendre le risque d’être politiquement incorrecte dans une Allemagne encore sensible sur l’histoire nazie et la barbarie antisémite qui l’accompagne. Car Le barbier et le Nazi n’est pas un livre tendre. Ça non. Mais carrément grinçant, ça oui.

vendredi 11 juin 2010

Les aprioris

Malheureusement l'endroit a fermé !



C'est une histoire qui commence par la fin plus tôt que prévu d'un vernissage. Une petite balade dans le haut Marais (Paris 3e), à la recherche d’un bar à découvrir. Une balade qui devait mener vers le canal Saint-Martin et qui s’est rapidement arrêtée rue des Archives au numéro 82. De là s’échappait un set de jazz joyeusement incroyable. Un coup d’œil dans la salle : Un brouhaha de tintements de verres, des rires du fond de la salle. Et une annotation à côté du nom de cet endroit : Bar à fromage et bar à vin. Ultime argument qui nous décide à nous asseoir au bar Les aprioris.