mardi 28 décembre 2010

Anne Berest s'installe sur le Fauteuil

Suite du Concourt et du FCS'Prize 2010, et à pic pour vous envoyer un petit cadeau de Noël à ma manière et un tantinet littéraire, voici l'interview d'Anne Berest; lauréate ex-aequo pour son premier livre, La fille de son père.


Anne Berest
Anne Berest est le genre de personne qui vous envoie un mail pour vous remercier d’avoir obtenu le prix littéraire de votre blog, même pas 24h après les résultats dudit concourt. Et déjà ça ça veut tout dire. Puis elle accepte une interview comme un rendez-vous pour prendre le thé, d’une simplicité à rendre moine n’importe qui. D’ailleurs, le thé c’est elle- même qui vous le préparera, et chez elle, dans cette charmante petite pièce, mi-entrée mi-bureau mi-table à manger (et oui je sais ça fait trois « mi »). D’Anne Berest ce que l’on sait elle dès que l’on entre dans son appartement parisien, c’est qu’elle aime les livres. De toutes sortes. Et vous êtes ravie de partager ça avec elle, en plus du fait que vous avez aimé le sien, de livre. Dans la conversation, il y aura d’autres points communs, mais pas celui d’être la deuxième d’une fratrie de sœurs. Ce point commun-là, elle le partage avec la narratrice de La fille de son père. Et c’est le seul. J’ai reçu avec un véritable plaisir Anne Berest sur le Fauteuil virtuel de FCS, même si en fait c’est moi qui étais sur le sien. (Moi, il faut juste que je lui avoue que je n’aime pas le thé en général mais j’ai réellement adoré le sien, japonais au riz soufflé.)

FauteuilClubSandwich/ Le livre a quasiment pour personnage central trois sœurs. Pourquoi écrire autour de la fratrie ?
Anne Berest/ On est trois sœurs chez moi. Et je me suis demandé ce que c’était de devenir adultes, de regarder ses sœurs et de se dire qui sont ces femmes. Au début, elles sont là, toutes les trois, très différentes et à partir du moment où elles se posent des questions sur leurs origines, sur leurs filiations, elles se retrouvent autour de leurs souvenirs.

mercredi 22 décembre 2010

C'est une chanson d'amour

Pour Victoria, Greg et Nico

Elle a une voix folk, soul, pop. Lui joue électro, pop, entrainant. Eux sont un duo vus sur une scène lyonnaise alors qu’ils sont parisiens. Depuis, leurs airs me suivent. Dans le métro, au bureau, dans les diners, en lisant. Sur le moment au Ninkasi kao, je me suis laissée porter par le mouvement, par les trois mousquetaires qui avaient affuté leurs connaissances musicales bien avant moi et que j’ai suivi, les yeux fermés, la cape au vent. Et puis, la musique est montée, Lilly des bois et le « pti con » ont envoyé leurs chants. Des sirènes d’un nouveau temps que l’on suit avec le seul risque de se laisser entrainer dans leur monde enchanté. En attendant de les retrouver en salle, voici un des deux morceaux qui ne me quittent pas.

Lilly wood & the prick, This is a love song


Lilly Wood & The Prick - "This is a love song"
envoyé par CInq7. - Regardez la dernière sélection musicale.

Pour plus d'infos sur le groupe et leur album, Invinsible friend, y'a leur site.

vendredi 17 décembre 2010

Le chemin des hirondelles





Voici quelques photos prises entre Dole et Saint-Claude, sur la ligne des hirondelles; la ligne de chemin de fer de la région. Il y tombait les premières neiges, quelques jours avant que Paris ne soit recouverte à son tour. Les paysages blancs du Jura étaient magnifiques et faisaient tomber en mélancolie. Cette ligne de chemin de fer existe depuis le XIXe siècle, et reliait les industries de la région entre elles et avec les villes plus importantes. 120 km de long pour culminer à 2 080 mètres au sortir du tunnel de la Savine, et se laisser emporter le longs de ses paysages. Pour un peu plus d’histoire, regardez par ici.

vendredi 10 décembre 2010

Grand bar Castan


Si vous faites un tour par Bordeaux, Arrêtez-vous au Castan. Longez le miroir d’eau sans tomber dans la Garonne, regardez la place de Bourse à l’envers se refléter dans l’eau, ne vous mouillez pas les pieds et continuez. Traversez le flot de voiture et arrêtez-vous au Grand bar Castan. L’institution bordelaise tient le nom de son premier propriétaire et date de 1890. A l’extérieur une grande enseigne en fer forgé et à l’intérieur une grotte où se réfugier. Un monde un peu à part, de grands miroirs, des faux rochers, des chaises métalliques. Café, thé, apéritifs et snack pour les grignoteurs. Ambiance rétro originale. La terrasse donne sur le fleuve et  de temps en temps, laissez un blanc dans la conversation, vous entendrez l’oiseau de la maison chanter.



Le Castan
2 quai de la Douane
33000 Bordeaux

mardi 7 décembre 2010

Le dernier des Savage, Jay McInerney


Will Savage aurait pu être le premier des mohicans. Le premier à se démener pour un monde plus métissé, plus libre et surtout plus blues. Le premier pti mec du sud à se mettre du côté des anciens esclaves devenus domestiques et de leur musique. Will Savage aurait pu être un héros blanc de la cause noire et tout ça de façon très altruiste si toute sa vie il n’avait pas voulu faire chier son père, a en devenir Le dernier des Savage. Sauf qu’on ne peut pas lui en vouloir, arrêter ses études pour aller de club enfumés en club de blues, épouser une fille splendide et devenir producteur de musique, c’est bien plus tentant que d’aller en cours. En cours, Patrick Keane, lui y va. C’est d’ailleurs là qu’il a rencontré Will Savage, en cours préparatoire. Comme quoi les chambres en internat font parfois bien les choses.

vendredi 3 décembre 2010

Un jour (presque) normal à Londres


- Vue extérieure: rue londonienne, en fond, un pub plein à craquer. Il y a peu, presque un an jour pour jour, je suis repassée par Londres et le dimanche soir, après ma virée au pub, je me suis dit : « qu’est ce que tu vas faire demain toute seule  à Londres ma fille ??? » Et puis tilt ! (ampoule d’idée de génie au dessus de la tête) : « Fais ce que ferait une londonienne si elle avait posé une RTT (on voit bien ici que j’avais déjà tout faux puisque les rtt ça existe pas là-bas…) Bon alors ça fait quoi une londonienne en congés un lundi ? Déjà ça va prendre son pti dej à Covent Garden, Chez Ben’s cookies. Un merveilleux cookie mealt&raisin avec un american coffee pour 3 pounds à déguster sur un banc avec un bon livre… Un marché de brocante moitié couvert, des sourires de partout même si vous n’achetez pas… et un deuxième cookie, Amazing !