dimanche 30 août 2009

Moufftardus contrescarpus, et Silhouette aux Buttes Chaumont

C’est bien connu tout vient de la rue. La rue invente, innove, fait circuler l’air du temps dont les autres s’emparent. Des mouvements dont tout le monde prend part pour devenir une mode, une tendance, pour finir par rentrer dans les mœurs que l'on copie. Il y a mille exemples : le Hip Hop ou le rap, le graffiti et l’art urbain qui entrent dans les galeries, le skate et les baggy, le break dance... Bref on ne va pas y passer la nuit. Et puis parfois, au détour d’une rue parisienne, sur un pont, un dimanche ensoleillé, le contraire se produit. Comme une très bonne surprise : le massage est venu se faire une place au soleil, sur le bitume chaud, avec en contrebas la Seine qui scintille. Oui oui vous m’avez bien entendu, le massage !


Non je n’ai pas halluciné et oui il faut vous précipiter du côté du pont Saint-Louis. Mlle L, A, et leurs comparses vous prodiguent en plein milieu de votre ballade, un doux massage de 10 minutes pour repartir de plus belle. L’idée est venue du fondateur, Tchouk, il y a sept ans. L’idée de partager et de lier de façon originale et sympa. Tout le monde peut entrer dans l’association, MoufftardusContrescarpus, il suffit de contacter le fondateur. Tchouk vous prodigue une formation de massage en quelques heures puis vous reproduirez ces gestes sur les passants qui s’assieront sur le mini-tabouret posé en pleine rue. Ce « service » est gratuit, à la discrétion du chalant qui repartira avec le sourire. En ce moment, ils font signer une pétition pour pouvoir s’installer dans le métro quand l’automne viendra. Maintenant plus d’excuses pour ceux qui n’aiment que moyennement marcher, en chemin ils trouveront mieux qu’un Mars pour repartir, un massage !



Et le massage vous sera encore bien plus utile si la veille vous vous installez sur la pelouse des Buttes Chaumont pour le festival de courts métrage Silhouette. La projection est gratuite tous les soirs jusqu’au 6 septembre au niveau de l’entrée de la place Armand Carrel. Ça a commencé hier avec des courts métrages internationaux de tout genre, du portrait de philosophe utopiste architecte Yona Friedman, au dernier voyage, en urne et vélib’ jusqu’au Cher, de Maryse Lucas « transportée » par son fils en passant par l’enterrement d’un vieux travesti par sa famille comme un homme en Amérique latine. A la fin des six courts métrages, vous pouvez voter. Et si vous vous êtes endormi, séance de rattrapage à la Bellevilloise ou au Carré de Beaudoin dans le 20eme le lendemain après-midi. Bonus tracks pour ceux qui veulent profitez des dernières soirées d’été, des concerts ont lieu à partir de 19h30, parfait avec un pti sandwich. Dernier petit bonheur, si la pelouse se fait trop fraiche à partir d’un moment ou que le court métrage n’est pas au goût, il y a toujours en haut du parc (vers l’entrée Botzaris) Rosa Bonheur, le bar à lampions de l’été.

Hum la rentrée à un arrière-gout de vacances !


Cordonnées de MoufftardusContrescarpus
La décontraction à la Française et Tchouk.

decontraction.france@gmail.com 06.63.91.86.35

http://www.dailymotion.com/relevance/search/tchouk/video/x5wo3w_tchouk-masse-le-visage-darielle-200_travel


Le festival de courts métrage : www.association-silhouette.com

jeudi 27 août 2009

Ben hurle, Ondine Khayat



Avant de vous parler de la rentrée littéraire, qui fait déjà couler beaucoup d’encre, je voulais vous parler d’un des livres de l’été. Le livre sexe, cul voire un peu cu-cul qu’il fallait emmener à la plage: Ben hurle de Ondine Khayat. Oui oui j’ose, je m'encanaille. Non non, je n’ouvre pas encore un chapitre littérature érotique sur le Fauteuil. Un des livres qu’il fallait lire cet été (pas d’inquiétude on ne vous jettera pas la pierre si vous le lisez maintenant !) était donc très porté sur la chose ! Et la chose était très lubrique, très « amours libérés », très expérimentale. Ben Hurle est l’histoire sentimentale et sexuelle de… (je vous le donne en mille) Ben ! Et le garçon s’avère peu farouche.


Bon franchement entre nous, Ben Portman a quand même pas mal de raisons d’hurler. Sa psy a de drôles d’idées : qu’il entraine sa petite amie sur la voie de l’infidélité. Faut dire quand même que lui est un coureur de jupons invétéré. Donc si Cathy va voir ailleurs, pfff, plus de culpabilité. Sauf que ce n’est pas si simple, même si le garçon deviendra de plus en plus ouvert, à toutes les expériences. S'il la laisse prendre un amant, faire l’amour comme une bête devant ses yeux… Ils explorent aussi ensemble d’autres terrains érotiques, beaucoup de terrains, et les chemins seront sinueux jusqu’au clash. Et après… ça devient glissant voir complètement lubrifié !

vendredi 21 août 2009

Inglourious Basterds


Puisqu’il fallait bien revenir (je vous fais un post vacances d’ici quelques jours), autant que ce soit pour plonger dans le dernier film de Quentin Tarantino, le tant attendu Inglourious basterds. Et quel plongeon ! Du sang du sang et du sang, mais avec Tarantino on ne s’attendait pas à moins et même à plus. C’est jouissif et un peu morbide, drôle et totalement dénué de vérité historique. Des morts pour presque rien et toujours de façon impromptue, des jolies filles, des nazis ridicules, des accents improbables, une palme d’or d’interprétation masculine 2009 à Cannes pour Christoph Waltz très largement méritée. Je n’oublie pas la B.O géniale et de temps à autre complètement anachronique, des flèches et flash-back très explicites, et des astuces tellement téléphonées de la part de Tarantino qu’elles ressemblent à des clins d’œil.



Si vous êtes passés à travers le synopsis d’Inglourious Basterds, le voici : La France est occupée par les nazis. Le colonel Hans Landa (Christoph Waltz) traque et tue les juifs de France comme personne, dont la famille de Soshanna (Mélanie Laurent). Et Aldo Raine (Brad Pitt), et ses hommes, se déguisent comme leurs ennemis allemands pour mieux les tuer, les trucider, les massacrer pour finir par les scalper. Tout ce beau monde finit par se retrouver à Paris pour une séance de ciné. Une affaire de vengeance, un coup monté, de la séduction, des morts… tout y est !


Que vous dire d’autre, à part d’y aller ? Si si j’insiste, allez-y. Ils prévoient des orages ce week-end, alors ça serait l’occas’. Ce film est vraiment bon, malgré sa (et ses) longueur(s), 2h30, un jeu parfois pauvre des acteurs Français, et un petit manque de rythme dans la deuxième partie (à partir de « la Louisiane »). Le jeu de Christoph Waltz est tellement incroyablement génial, à se demander où est-ce qu’il se cachait avant de faire Inglourious Basterds. Ça vaut la peine rien que pour lui. Pour le reste aussi, ne soyons pas ingrats ! C’est un très bon film pour redémarrer en douceur, pour aborder la rentrée de front, pour conclure le récit des vacances sur une note cinématographique, histoire de montrer que même en période estivale, on reste à la page. Bon ciné et n’oubliez pas les pop-corn (même si ça fait du bruit), sucré bien sur !


La bande-annonce c'est par ici:



Plus d'infos sur ce film

mardi 4 août 2009

Est-ce que tu viens pour les vacances ?


Vacances. Huit lettres qui nous font tenir toute l’année. Huit lettres qui sentent la crème solaire, les embruns, le sel sur les lèvres, le soleil sur la peau. Huit lettres où la peau devient halée, les cheveux ondulés, les jupes plus courtes et les stilettos des spartiates. Huit lettres de retrouvailles, de « alors qu’est-ce qu’il s’est passé cette année ? » que l’on résume en huit mots : boulot, amour, famille, nouveautés, voyages, santé, projets, activités diverses et variées !


Les vacances se prennent en fait toute l’année mais aucune ne fait autant parler que celles de l’été ; comme les chansons et tubes qui vont avec, elles reviennent inlassablement et pour le plus grand nombre. Alors forcement ça fait parler. Où tu pars, d’où tu viens, avec qui tu y vas, avec qui tu reviens, d’ailleurs est-ce que tu reviens… Autant de questions pour quelques jours de farniente. Quelques jours pour lâcher prise, pour voir s’envoler la vie normale avec le ballon qu’un enfant aurait laissé s’échapper au bord de l’eau. Ne rien faire mais tout faire à la fois. S’étaler sur un paréo rouge, lire livre américain, boire un mojito bien frais, marcher le long de la méditerranée, faire la sieste après des sardines grillées, papoter de choses et d’autres avec de vieilles connaissances quand le soleil descend derrière la colline.


Vous l’aurez compris, je suis en vacances. Pas pour très longtemps, juste celui de prendre quelques couleurs et de revenir requinquée pour mieux me vautrer dans le fauteuil FCS. Mais je ne vous oublie pas. Je vous glane même d’ici et de là quelques bonnes adresses, je prépare l’apéro, je tente des recettes, je repère les bonnes feuilles et bons mots. Avant fin août, j’aurai repris ma place derrière l’écran d’ordinateur, les mains encore bronzées, les ongles rouges. D’ici là soyez sages et envoyez moi des cartes postales !

dimanche 2 août 2009

Beaux clichés


Paris au mois d’août ce n’est pas si désagréable. Moins de monde, moins de voitures, moins de gris. Du soleil, des apéros sur le bord du canal Saint-Martin, des pique-niques du week-end aux Buttes Chaumont, du cinéma en plein air. Mais comme il y a parfois des orages… il y a aussi de bonnes expositions pour se protéger le brushing tout en regardant de belles images. Et de belles images, il y en a cet été. Notamment à deux endroits : Au Jeu de Paume à la Concorde et à La maison européenne de la photo à Saint-Paul.

Au jeu de Paume, on glisse dans le kitsch les yeux fermés, ou plutôt ouverts ! Martin Parr a vidé ses cartons de collectionneur un peu fou, a étalé ses prises de vues pour que l’on se vautre dans un goût anglais non certain mais si délicieux, comme de la jellys rose et gluante. Martin Parr a dans ses tiroirs des montres avec Saddam Hussein ou des clichés de nombreux autres photographes anglais, passé dans la postérité ou pas. Et quand lui passe derrière l’objectif, c’est pour épingler le monde moderne et ses excès. Ses clichés deviennent une loupe dans laquelle il ne fait pas toujours bon de regarder ce qu’il se passe dehors quitte à avoir parfois la nausée ou un bon fou rire. Martin Parr nous fait découvrir sa planète avec ce qu’il y a de pire aujourd’hui mais jamais méchamment, de façon juste et pour notre plus grand plaisir.



A Saint-Paul, c’est à la maison européenne de la photo que ça se passe, pour un tout autre genre. Du noir et blanc. Beaucoup de clichés connus de ce photographe Français, avec pour le plus célèbre, Le baiser de l’Hôtel de ville. Mais aussi des tirages inconnus d’Henri Cartier-Bresson, des photos de guerre à l’autre bout du monde, des images d’un Paris révolu mais pas si loin. Une exposition comme un voyage dans le temps, un profond retour en arrière, nostalgique et intemporelle. Une ballade à travers le siècle avec pour repères les clichés d’Henri Cartier-Bresson, c’est une ballade placée sous de jolies images.


Exposition Planète Parr, jusqu’au 27 septembre au Jeu de Paume, à la Concorde.

Exposition Henri Cartier-Bresson à vue d'oeil, La maison européenne de la photo, rue Saint-Paul.