jeudi 24 décembre 2009

Miam Miam


Tuer un ami (ici), c’est bien connu ça ouvre l’appétit…  Et je pense à vos panses déjà repues en cette période de fêtes et de ripaille. Je vais donc vous parler de nourriture spirituelle. Rien de trop chiant, promis ! Je vous propose entre Noël et Jour de l’an d’aller vous réchauffer au théâtre Marigny, vous délecter des cocasseries de restauration loufoque à la sauce Edouard Baer. Le fringuant trublion revient sur scène avec un délicieux spectacle-cabaret savoureusement appelé  « Miam Miam ».


Deux acteurs ratés louent leur théâtre à la barbe de leur productrice afin de mettre du beurre dans les épinards. Tout se déroule pas trop mal jusqu’au moment où les deux compères louent chacun la salle le même soir. Là tout se corse parce que l’un des deux a une mine d’un ex-agent du KGB, et qu’il croit avoir réservé un restaurant pour un diner « entre amis ». Les deux amis n’étant pas hommes à laisser passer quelques milliers d’euros, ils improvisent un restaurant.

samedi 19 décembre 2009

Vos amis ne vous veulent pas que du bien...


Je sais c'est Noël. A Noël, on est tout amour, bonté, joie et félicité. Gentillesse, sourires, petits gestes d'attention, cadeaux personnalisés, tout cela on connait. Mais il faut bien avouer que parfois il n'y pas que la dinde que l'on a envie de découper en petits morceaux, ni mordre que dans la farce et on arracherait bien autre chose que le paquet des cadeaux. Oui mais bon, on est pas des monstres quand même et on est bien élévé... Alors comment faire ? Se défouler! Ah oui, bien, mais les inscriptions aux cours de boxe sont fermés, la natation ou la course par -5° C c'est quand même pas la panacée. En fait il n'y aurait pas mieux que de tuer un de ses amis. C'est fait pour ça les amis, non? Être là quand on a besoin d'eux... Le problème c'est qu'une fois qu'on les a tué, on est bien emmerder; on ne pourra pas recommencer. Et si on se contentait de les tuer virtuellement?


Il ne s'agirait pas de bacler la chose, de se louper avec le chandelier dans la salle à manger ou de mal serrer le noeud de la corde dans la chambre à coucher... Le plus simple serait d'engager quelqu'un pour se salir les mains à notre place. C'est que le sang ça tâche. Moi, on m'a fait tuer dans le coffre d'une voiture, comme ça pas de sol à nettoyer. Dans le coffre d'une voiture... tuer... je vous sens dubitatif... Je vous montre.

Le meurtre d'Aurélie, c'est par ici! 

Et voilà Toni Pesto m'a tuée. Dans le coffre d'une voiture. Sauf que l'histoire ne s'arrête pas là. Il faut bien que je sache par qui et  pourquoi. Pour ça, des portraits robots pour recomposer le visage du commanditaire. Et j'ai trouvé! Vidéo ici pour vous montrer.

Cette drôle de bonne idée, on la doit à 13eRue. Tuer un de vos amis, choisissez le tueur, le mobile et même vengez-vous! Bonne nouvelle, la saison des meurtres est ouverte! Alors Allez-y.

Ajout: Dans le même genre mais en plus sexy... Bravo au Ostéo-dales!!!!


Try JibJab Sendables® eCards today!

Pleins d'autres idées  sur le site Jib-jab pour mettre en scène vos collègues de travail, votre patron, vos cousins ou vos amies!!!

lundi 14 décembre 2009

Swingin' London, baby


Hey, dear Fauteuil Club Sandwich's readers! I come back from London, loaded with presents and delighted by this city. Vous l'aurez compris je reviens de quelques jours de Londres, juste le temps de grignoter un fish and chips bien gras, de boire quelques bières, de croiser les petites Anglaises aux jambes nues par 2 degrès, d'aller faire le marché à Notting Hill et de me faire tatouer "I love London" et un Teddy bear sur la cheville gauche à Camden street, le tout en grignotant des chips au vinaigre.


"Un fidèle lecteur" de FCS m'a demandé de revenir m'installer dans le fauteuil et de vous parler d'un de mes coups de coeur londonien. Je reprends ma place et me prête donc au jeu. So... my coup de coeur, it's... Londres, baby! Je n'y étais pas aller depuis longtemps, trop longtemps je m'en apperçois, et j'ai été ravie par l'effervescence de la ville, sa vie nocturne, le laché-prise de ses habitants. Et si Londres était le pendant vivant, fou, libéré de Paris ?

mardi 8 décembre 2009

Le café livre

Imaginez un vaste café, avec en préambule une très jolie terrasse calme et agréable à s’y prélasser, et pourtant à deux pas de la rue de Rivoli et de la place du Chatelet. A l’entrée, un magnifique zinc et dans le fond, une arrière salle entre le fumoir et le salon de thé. Des fauteuils clubs de partout, des banquettes confortables, des petites tables rondes en bois. Et puis pour allez encore un peu plus loin dans le rêve, des livres. Des livres partout, sur les murs, des bouquins du sol au plafond que l’on pourrait feuilleter à loisir et  poser sur les tables des titres comme entrer en matière d'une conversation. Une bibliothèque où l’on pourrait trouver les meilleurs romans de gare aux couvertures qui parlent d’elles-mêmes ou les pires romans russes ; parfois le contraire. Le café y serait assez fort et américain, le Côte de Gascogne de l’apéro frais et enivrant juste ce qu’il faut pour enquiller sur d’autres verres rapidement. Cerise sur le gâteau, d’adorables serveurs vous amènerez des petits snacks au choix pour l’apéro : verrines de gaspacho, mouillettes de jambon de pays et de fromage, et même mouillettes de foie gras ! Si Fauteuil Club Sandwich était un endroit réel ce serait celui-ci.

dimanche 6 décembre 2009

Quelques toiles


Il y a des personnes qui ne sont pas de votre famille mais c’est tout comme. Vous les connaissez depuis toujours, et vous avez parfois plus de plaisir à les rencontrer. Cette famille c’est un peu ma famille bis, avec mlle MB en point de départ, de chute, de mire ; malgré les points de suspensions ou les mises au point. Puis ce que vous saviez d’une passion, d’un talent vus dans les différentes pièces et maisons lors de déjeuners et diners tout au long des années passées dans cette seconde famille, devient réalité et une exposition nait. Des tableaux aux sujets diverses, aux paysages parisiens flous comme sous la pluie, des chevaux souvent, des maisons de campagnes ou d’Italie. J’ai eu un vrai coup de cœur pour le tableau Place de l'ancienne comédie (n°69), brasserie parisienne comme il en existe tant et à la fois plus tant que ça (dernier tableau en bas de page).


Hélène Vilaplana expose ses toiles, et vide ainsi sa maison, à Bercy dans une salle du ministère. Hélène peint et vous pourrez donc y voir une partie de sa jolie production, mais aussi des sculptures des élèves des beaux arts et un peu de photographies en noir et blanc dans la même salle. Plus que quelques jours pour aller faire quelques pas à Bercy et découvrir ses toiles.



Exposition Hélène Vilaplana
143 rue de Bercy
Paris 12e
Jusqu'au 12 décembre
 
 
 
 
 
 
 

mardi 1 décembre 2009

La route, Cormac McCarthy


La route de Cormac McCarthy est « le » livre qu’il fallait avoir lu au début de l’année 2009 ; je ne l’avais donc pas fait. A vrai dire, je n’ai jamais aimé les livres ou les auteurs qu’il faut lire parce qu’un certain nombre de personne, plus ou moins influentes, ont décidé que c’était la meilleure chose à faire à ce moment-là. Ça a un côté lecture imposée très scolaire et fiche du lundi matin 9h (que je ne faisais pas) qui m’a très souvent dérangée et que donc je ne suis pas.

Et puis vous savez comment c’est, y’a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Un jour, à la fin de ma ballade dominicale dans le Marais, une couverture blanche et brillante m’a tapé dans l’œil et comme c’était sur le pas de la porte d’une des librairies auxquelles je ne peux pas résister (rappelez-vous), j’ai fini par acheter La route de Cormac McCarthy. J’ai tourné quelques jours autour puis je m’y suis mise. A vrai dire j’ai eu du mal à le lire, à aller jusqu’au bout. J’y suis allée pas à pas comme les deux personnages du livre, dans le noir aussi. Le récit n’est pas très fluide, et l’avancée est difficile. Pourtant l’histoire est percutante et pose une sacrée bonne question : que se passe-t-il lorsque l’on survit à l’apocalypse ?

vendredi 27 novembre 2009

Musique, métro !

Dans les couloirs du métro, il y a parfois des surprises.
Ici c'était à Châtelet.
Je ne peux pas vous faire écouter la musique mais cela faisait une jolie parenthèse musicale et la preuve qu'il faut parfois ralentir le pas et faire attention aux choses diverses qui nous entoure, même dans le métro; ...surtout dans le métro. Alors à l'occasion, suivez les notes et écoutez ce joli orchestre.

A vous de jouer:  
Quels sont vos découvertes ou petits plaisirs métropolitains ?
Rendez-vous dans les commentaires.




Created with Admarket's flickrSLiDR.

mardi 24 novembre 2009

Les autres


L’histoire de Les autres c’est celle d’un homme, tout ce qui a de plus normal en apparence. Il s’avérera être raciste. Un vrai un pur un dur, d’autant plus qu’il ne pense pas l’être. L’histoire d’un Français moyen en 1967, qui se retrouve dans le premier tableau victime de préjugés de la part de son patron et dont la propre femme finira par se méfier. Dans le deuxième, en vacances en famille, il se croit victime d’escroquerie, finira par insulter son hôte, et de se retrouver lui-même être pris pour l’imbécile. Et enfin le troisième tableau, un texte très violent. Un texte qui va loin, trop loin, à la limite de l’acceptable comme le geste qui l’accompagne. Un texte parfaitement joué par Daniel Russo, avec la conviction et le courage qu’il faut pour le faire. Rendre le texte convaincant sans être convaincu mais pointer du doigt ceux qui se reconnaîtront, même un tout petit peu, ou par accident, voilà toute la difficulté de ce texte.



Ecrit par Jean-Claude Grumberg, Les autres met mal à l’aise. La violence verbale est gratuite sans vraiment d’histoire, ni de trame. C’est peut-être ce qui dérange lorsque l’on sort du théâtre des Mathurins, cette violence sans vraie histoire. Malgré un très bon jeu des acteurs, une mise en scène particulière mais plutôt agréable, et le racisme pointé là où il fait mal, celui de tous les jours, qui s’insinue dans les faits simples de la vie quotidienne, il n’y a pas vraiment de scénario qui mette un cadre à ce racisme exacerbé. Ce n’est pas comme dans American history x, où le scénario se prête à un racisme très violent puis à une explication et enfin à une rédemption. Dans Les autres, il n’y pas d’histoire de fond, donc pas d’explication, et le racisme devient naturel. Même si la pièce se déroule en 1967, elle aurait toute sa place aujourd’hui. Nos hommes politiques, la police sont parfois à la limite et souvent dépasse la frontière imaginaire des mots mal placés, de la xénophobie... Les mots, les phrases qui paraissent anodins, les « d’où tu es ? » et les regards en coin banaux, mais ce n'est pas le cas, rien n'est "normal" dans ces cas-là. Les autres ne parlent pas vraiment des autres, mais de ceux qui sont en face ; nous.


Ps : Si vous avez raté ce très bon article du Monde… "Moi, Mustapha Kessous, journaliste au "Monde" et victime du racisme". Edifiant. Ici.

Les autres
de Jean-Claude Grumberg, avec Daniel Russo, Evelyne Buyle...
jusqu'au 31 janvier 2010
Théâtre des Mathurins
36 rue des Mathurins
Paris 8e

lundi 16 novembre 2009

Sur un petit vélo...


Bon j’avoue j’avais réservé le resto pour nous deux, comme sur un tandem mais Sur un petit vélo ; histoire d’être tranquille à parler de bonbons, de boxe, de Cuba ou pour rire aux éclats sans se retenir à mes blagues très noires et souvent pas très drôles. Eh puis faut croire que le 11 novembre c’est plus un jour où va fleurir la tombe du soldat inconnu qu’au resto avenue Parmentier (je vous avais prévenu…). Donc ce petit resto était à nous et on en a bien profité ; la déco douillette nous y a aidé : coussins rouges et lampes en cages dorées, chaises dépareillées et vélo au mur (un vrai vélo).

Puis on s’est appliqué sur la carte, tête baissée, coudes plantés sur la table, concentrés. Et là pas de bol pour ma chronique, on avait envie de la même chose : escalopines de poulet caramélisées au miel et à l’estragon, accompagnement purée maison (et oui elle était bien maison). C’était délicieux et bien servi. La carafe de vin blanc était tout ce qui a de plus honnête. Les blagues fusaient, puis la conversation a tourné autour de Jean-Marc Mormeck et Saint-Pierre et Miquelon. Il était temps de passer aux desserts. Tranquillement comme Sur un petit vélo

mercredi 11 novembre 2009

Le concert


Oui bien sur, il y a les livres (et je le prouve assez ici), mais parfois il est bon de changer de fauteuil. Et en ces temps gris, pluvieux, froids, ventés et humides (non je n’exagère pas du tout), on a bien besoin d’un peu de réconfort, de douceur, de mélodie, de rire et de cocasserie. Et là mieux que de l’Humex et une bonne couette, je vous conseille très fortement d’aller voir Le concert, le dernier film de Ranu Mihaileanu (déjà réalisateur et scénariste des très bons Train de vie et Va, vis, deviens). Alors même si ce film entraine bien moins de débat que Le ruban blanc de Haneke (sur tt&b), il faut y aller au moins pour une chose : entendre les acteurs russes parler en français, désopilant et attendrissant à la fois. En fait pour une deuxième chose aussi, la musique, Tchaïkovski. Sublime.


Franchement je ne sais pas quoi vous dire d'autres sauf que c'est un très bon divertissement, que le film remplit parfaitement son rôle, nous faire sourire un jour de pluie. Mais attention, Le concert n'est pas une simple comédie. C'est aussi sur la différence et l'acceptation de celle-ci ou justement son refus et ses conséquences, des années et années après. Un film qui tombe parfaitement dans son actualité, les 20 ans de la chute du mur de Berlin. Il est possible que vous écoutiez davantage de musique classique en sortant du film. Un bon risque à prendre.

En photo: Le violoncelliste et chef d'orchestre russe Mstislav Rostropovitch, le 11 novembre 1989. Il jouait Les suites de Bach. Sublime encore. (Plus de cette histoire sur ElectorAllemand)



Bande-annonce Le concert.




LE CONCERT - BANDE-ANNONCE HD
envoyé par baryla. - Les dernières bandes annonces en ligne.

Walk in the wintry boulevards



Lumière ; la ville file. Pas n’importe quelle ville, mais Paris. Puis je m’endors, des lucioles, souvenirs de réverbères, pleins les yeux. Le froid et les rires des passants font frissonner ma peau. Quelques souvenirs comme une berceuse pour me rappeler que je n’ai pas rêvé. Souvenirs d’un sourire. Images subliminales sans avoir rêvé, sans avoir oublié, sans avoir fermé les yeux. Un air mélancolique, accords de Keziah Jones, et puis d’un coup pfff (soupir) quoi d’autre ? Que reste-il des étoiles du Rex ? Quelques flashs rythmés par les sons d’une batterie perdue.


Caves Saint-Germain des Près. Tout près des banquettes en skaï, des vins renversés, des mots maladroits. Et puis Paris, un baiser soufflé sur un pont ; la Seine en filet de rattrapage. Chaque ampoule soupire de ne plus voir valsés les cœurs légers des matins printaniers. Pourtant j’aime les baisers emmitouflés ; moufles écharpe bonnet. Fils de laine qui trainent. Et enfin un rayon de soleil hivernal, une terrasse chauffée et l’attente de la prochaine ondée, Paris nous y voilà.

Quelques goutes de vodka, puis de parfum derrière l’oreille, le sommeil n’est pas loin ; Paris en trombinoscope. Rifs de guitare, « leave in the cafés and the bars », trainer sur les trottoirs, sourire endommagé et flottant, comme un souvenir inexistant. Paris la nuit. Serrer les bras contre son corps et avancer encore et encore, Paris en toile de fond, toujours et toujours. Puis comme d’autres je rentre. Traversant un dernier pont. Le quel ? A vous de trouver.


samedi 7 novembre 2009

And the winners are... (itv David Foenkinos)

Alors voilà, nous sommes samedi et il est midi. Je vous donne les résultats du FCS'Prize et du Concours littéraire FCS; non pas de Drouant mais de mon fauteuil, confortablement installée, les jambes sur les bras (... du fauteuil!).

(Roulements de tambours...) Et le FCS'Prize est attribué à...




... David Foenkinos, pour  La Délicatesse !


Et même si on dirait pas comme ça, mais il est très heureux. Si si, je vous assure, il me l’a dit. D'ailleurs Vous trouverez son interview, juste pour vous, pour FCS, juste après les résultats du concours.

Le Concours littéraire FCS...
Tada! Selon le règlement, le premier à avoir pronostiqué La délicatesse de David Foenkinos comme lauréat du FCS’Prize, le 2 novembre à 20h13, est… Flo!
Jeune homme, je te dois donc un livre et pas le moindre. Et comme le suggérait Greg, j'offre aussi le café qui va avec, dis moi donc quand tu es libre.

Je vous remercie tous pour votre participation, vos commentaires, vos presque dialogues, vos bons mots et votre envie de partager (et surtout de gagner!) que j’ai pris pour des encouragements à vous faire encore connaître mes coups de cœur, mes petits endroits, mes jolies choses parisiennes... et bien d'autres jolies folies.
Et un grand merci à David Foenkinos .


Interview de David Foenkinos

Fauteuil Club Sandwich/ Bonjour David Foenkinos, et bienvenue sur le Fauteuil. Tout d'abord bravo pour le prix, que vous avez reçu à l'unanimité. Vous venez donc de recevoir le FCS’Prize et êtes encore en lice pour l’Interallié (décerné le 17 novembre) pour La délicatesse, deux prix différents puisque l’un de lecteur et l’autre de la « profession ». Quelle reconnaissance préférez-vous, celle du public ou celle de la critique et des prix littéraires ?

David Foenkinos/ Si je choisis l’un, je vais me mettre l’autre à dos. C’est malin ça !... Mais je crois que je vais dire les lecteurs. C’est ce qui compte, non ? J’ai participé au Goncourt des Lycéens, et c’était vraiment agréable d’avoir le retour, très frais !, des jeunes.


dimanche 1 novembre 2009

Le FCS’Prize et le Concours littéraire FCS

EXCLUSIVITE


Cette semaine les prix littéraires vont pleuvoir. A vrai, dire c’est de saison ! Renaudot, Interallié, Prix de Flore, Femina, et autres Goncourt vont être distribué par des jurys normalement très qualifiés pour. Tractations, influences, copinages, prédominance du fameux trio « Galligraseuil »… Qui sont ceux qui verront leur livre réédité et envoyé en librairie orné des bandeaux rouges « Prix Goncourt 2009 » « Prix Renaudot 2009 »… La voilà la question du moment, qui aura le Graal littéraire. Les bookmakers font des prévisions, les côtes d’un auteur montent au détriment d’un autre.
Et si pour une fois un prix littéraire marchait au coup de cœur, à la subjectivité totale, emmené par un seul et unique goût personnel, sans concession, sans réflexion, sans élection. Juste un émerveillement à la fermeture du livre, un souvenir littéraire tenace, une impression d’être dans le livre et d’être abandonné quand il finit. Pas l’idée qu’un livre serait meilleur qu’un autre, mais celle de monter sans tremblements sur une table, ledit livre à la main pour dire à l’auteur « merci » pour ce bon et magnifique moment de littérature ; sans rien à gagner à la clef.

mercredi 28 octobre 2009

Netherland, Joseph O'Neill

Rentrée littéraire 7.



Obama et moi, on a un point commun. Là comme ça, je vous l’accorde, ça ne saute pas aux yeux. Même en détaillant, ce n’est pas très évident. Et pourtant, je vous assure que nous avons un point commun. Non, je n’ai pas reçu de prix Nobel de la paix ; Non il ne va pas se mettre à écrire des notes pour FCS. Je ne pars pas m’installer à la Maison blanche et lui ne viendra pas non plus trainer chez Prune (Paris 10e) boire du vin blanc et grignoter du fromage. Je vous aide… C’est un point commun, que vous pouvez facilement avoir avec lui ; surtout lorsque vous serez arrivé à la fin de cette note. Obama et moi, on aime New York, surement le café américain et les spaghettis boulettes mais là n’est pas le sujet. En fait, Obama et moi, notre point commun c’est Joseph O’Neill. Je sais un deuxième doute s’installe en vous et vous êtes tous à deux doigts d’appuyer sur la touche d’appel direct pour m’envoyer à Saint-Anne (Paris 5e). Joseph O’Neill… Bon, que vient faire un irlandais habitant New-York dans cette histoire Obamanesque? Vous n’écoutez donc pas la BBC ? Allons bon ! Je serai indulgente sur cette impasse médiatique de votre part... J’aimerai vous laissez dans le flou un peu plus longtemps, juste comme ça pour la blague, mais je sens que je vous perds.



Donc Barack Obama, 44e président des Etats-Unis d’Amérique, et moi nous avons en commun Joseph O’Neill et son livre Netherland ! Oui, tout ça pour ça. Car, SuperObama a déclaré lors d’une interview à la BBC (juin 2009), alors qu’on lui demandait la nature de ces lectures présidentielles, qu’il était entrain de lire Netherland et qu’il le trouvait « excellent » ! L’intrigue de cet « excellent » livre se déroule à New York, après le 11-septembre et son ambiance un peu flottante, où un trader Hollandais habite avec sa femme anglaise et leur très jeune fils. Hans et Rachel se séparent rapidement après les attentats et elle rentre à Londres, le petit Jake sous le bras. Il restera seul dans cette qui n’est pas la sienne mais où chacun retrouve un peu de chez soi et il y rencontrera un personnage haut en couleur, le charismatique Chuck Ramkissoon.


Fans de cricket tous les deux, et peut-être leur seul point commun à eux aussi, ils se retrouvent à se mouvoir dans un New York parfois bien sombre, loin des lumières de Times Square. Chuck Ramkissoon l’exubérant entraîne avec lui le discret Hans Van de Broek dans une aventure pas toujours très claire et pas évidente : implanter réellement le cricket à New York city. Sport pratiqué quasi exclusivement par les déracinés de New York venus d’Inde, du Pakistan, du Bangladesh ou du Sri Lanka et qui ressemble au base-ball. Cette amitié, pas forcément évidente entre ces deux personnes dont les mondes sont opposés, est racontée en flash-back par Hans, alors retourné à Londres. Le récit de cette rencontre est mêlé de souvenirs d’enfance aux Pays-Bas du trader ainsi que de son histoire familiale un peu chaotique.


Si je n’ai pas de mon côté trouvé Netherland « excellent », je le range dans la case des bons livres ; de ceux qu’on lit avec l'envie de connaître le déroulement et la fin. Parfois les soliloques du personnage principal sont bien trop longs, quelques longueurs qui font perdre le fil du récit, qui en devient par moment ennuyeux. La deuxième partie est un peu plus rythmée grâce au troublant personnage de Chuck Ramkissoon : étonnant et génial d’un bout un l’autre du roman… Et très cinématographique. Et ça tombe bien puisque le livre « préféré » d’Obama va être adapté prochainement par Sam Mendes.


PS photographique: Les photos de cricket viennent du talentueux Julien Minard et ont été prises lors de son voyage en Inde et Asie. Vous pouvez retrouver son joli travail sur son site ou son blog

dimanche 25 octobre 2009

Mal Tiempo, David Fauquemberg

Rentrée littéraire 6

CUBA linda, de mi vida, siempre te recordare…


Quelques mots d’une chanson qui parle d’un pays perdu pour quelques uns ; Cuba. Une île où la vie pourrait être si douce. Un pays figé dans les années 1950 avec l’arrivée de Fidel Castro. Un pays magnifique avec quelques plages encore sauvages, des noix de coco qui vous tomberaient sur la tête, une mer comme en plein rêve et pour y aller un vieux camion arrangé en bus avec des bancs en bois. Cuba et son soleil, sa chaleur, sa poussière sur les routes sur fond de reggaeton dans de vieilles américaines branlantes. Cuba la belle aux mille contradictions, dont les enfants chirurgiens et conservateurs de musées doivent louer une partie de leur maison rose à des touristes curieux d’un monde sans Macdo ni Coca-Cola. Un pays communiste-catholique où les orishas (sorciers) croqueurs de cœur de chèvre vous prédisent un avenir certain avant de dessoûler plus vite qu’il ne faut de temps pour le dire. Un pays où vos voisins et amis peuvent vous dénoncer pour un mot anti-régime. Un pays où le ballet national est un des plus grands des scènes internationales ; où les musiciens rentrent dans leur 2-pièces délabré après des tournées mondiales ; où les sportifs amateurs ou exilés sont des champions hors catégorie. Cuba et ses odeurs de café sur des terrasses qui dominent la ville, pour des petits-déjeuners parfaits, des volutes de cigares, de rhum, de mangue, de cuisine aux épices et des petits paquets de Dragibus partagés à la fraîche près d’un perroquet… Cuba. Cuba linda.

Reprise.

Gauche. Gauche droit gauche. Jap ; trois minutes d’exercice, une de repos. Shadow boxing face à la glace. Puis du sac. Toujours trois minutes puis une. Sentir ses muscles s’alourdir, sa respiration coupée. Les mains bandées, dans des gants lourds des coups donnés, frappent encore et encore pour un geste parfait. La garde levée et gauche gauche droit gauche. Le sac revient, en un mouvement de balancier ; tourner autour, petits pas sur place en permanence. Frapper. Surtout quand ça devient difficile, frapper. Ne pas baisser la garde, sautiller, gauche gauche droit gauche. Et puis monter sur le ring, enfin. Attendre dans son coin, que l’arbitre appelle au centre face à l’adversaire. Et se battre. 1 round, 2, 3 jusqu’au K.O. Cogner tant que l’on peut, tenter la droite fatale, l’uppercut qui met au tapis. L’adrénaline qui monte, pour le boxeur, pour les spectateurs. S’imaginer peu à peu dans la peau meurtrie de celui qui frappe, qui prend aussi des coups. Se battre pour être champion ; parfois se battre contre soi-même, contre la boxe elle-même.


Mal tiempo est ces deux paragraphes réunis. Un livre formidable où l’on se retrouve tout à la fois à Cuba et au bord d’un ring emmené par un boxeur qui vient de raccrocher les gants. Il est alors fasciné par un jeune poids lourd cubain, Yoangel Corto doté d’une force incroyable, d’une droite qui tue. Ils se retrouveront deux ans plus tard aux jeux panaméricains, à Haïti, sélection pour les J.O. Avec toujours la même force. David Fauquemberg a, pour son deuxième livre, écrit un très grand roman, plein de force, d’îles parfaitement décrites, de combats qui ne se passent pas que sur un ring.

mardi 20 octobre 2009

Graffiti


Revenir à la l'origine, à la rue, à Brooklyn. Et puis le graffiti. Sur les murs, sur les portes, sur les bus, sur les rames de métro, les trottoirs, dans les égouts, et ce depuis la fin des 70’s. Plus qu’une mode, une rage de vivre, un moyen de s’exprimer, d’être visible, d’exister. Pas de bling-bling mais du rap old-school. Pas de chichis mais des mots-coup de poing graffés ou scandés. La street culture new-yorkaise devenue mondiale se retrouve au musée, à la fondation Cartier pour l’art contemporain et ça s’appelle « Né dans la rue - graffiti ». Certains de ces p’tits caïds de la rue sont devenus des businessmans, accomplis, reconnus, producteurs des derniers lascars plus doués que les autres. Faut pas s’y tromper mec, l’expo est chan-mé. Ambiance rap 80’s à mort ; musique de fond Run DMC, Rob Base & DJ E-Z Rock, Ice T ou G.L.O.B.E. & Whiz Kid ; total look noir près du corps, grosse chaine en or, micro au poing ; et vidéos d’époque au sous-sol. Photos de tous les supports bons à graffer, des pionniers du mouvement et des graffitis aux murs faits mains. Cette expo donne envie de bouger les bras, les jambes, faire des pas de côtés, des bee-bop, des freeze ou des six steps, alors vas y lève les bras, balance toi frangin. Dehors une fresque d’Obey et puis dedans des films sur différentes époques du graff ou d’autres pays, comme au Brésil, dans les favelas de Sao Paulo avec les Pixador aka « Pixo ». Cette expo c’est tout ça réunit, et plus.



Et puis pour prolonger l’expo encore un peu plus, il faut continuer tout droit, prendre à gauche puis re-tout droit, rue de Rennes. Là il y a un chocolatier qui prend son métier au sérieux et le mêle à l’actualité. Et l’actualité à venir qui reprend aussi les grafs, c’est … Les 20 ans de la chute du mur de Berlin! Le « baiser fraternel » entre Brejnev et Honecker en vitrine et en chocolat, des bombes de peintures, écrasées et à croquer. C’est la délicieuse idée du chocolatier Patrick Roger.



NE DANS LA RUE - graffiti
Jusqu' au 29 novembre 2009
Fondation Cartier pour l'art contemporain
261 boulevard Raspail Paris 14e
http://fondation.cartier.com/
Bonne nouvelle! Prolongation jusqu'au 10 janvier 2010


Chocolaterie Patrick Roger
91 rue de Rennes Paris 6e

dimanche 18 octobre 2009

Le syndrome du Titanic


Et pourtant je ne jette pas mes bouteilles en verre dans la poubelle normale, je me déplace très principalement en transport en commun, je n’achète pas de fraises ni de framboises en hiver, le poulet du lundi soir est élevé en plein air, j’éteins la lumière quand je sors d’une pièce, je coupe l’eau lorsque je me lave les dents et me savonne, j’ai souvent un sac en coton dans mon sac à main et n’utilise jamais de sacs plastiques, j’achète du café ethnique, je fais attention à la provenance des fruits et légumes, je prends le train pour me déplacer en France… Bref je sors du Syndrome du Titanic de Jean-Albert Lièvre et Nicolas Hulot. Et si certaines images sont assez percutantes, l’ensemble est assez décevant. Les propos de Nicolas Hulot sont inégaux, et pas assez forts, déjà vus. Le film tire en longueur, certaines images sont décalées. Je ne retire rien du paradoxe pays pauvres/pays riches, du défi écologique et des efforts que nous avons à faire, petit par petit, petit à petit. Un geste par ci, un autre par là, rien n’est vain. Et si chacun y met du sien, on peut changer un peu, même un tout petit peu. Les autres suivront, les plus puissants, ceux qui ont les vrais moyens techniques, financiers, logistiques, politiques. Oui c’est un peu optimiste, mais j’assume. Et puis si on est pas un peu optimiste un dimanche soir…

mercredi 14 octobre 2009

Trois femmes puissantes, Marie N'Diaye

Rentrée littéraire 5.



Femme noire, femme d’Afrique. Tant d’images et de préjugés en peu de mots. Et puis, ce livre Trois femmes puissantes de Marie N’Diaye. Trois histoires de femmes d’Afrique, qu’elles soient venues en France ou non. Trois points de vue : celui de Norah, avocate métisse parisienne appelée en urgence par son père dans une grande ville Africaine. Le dur retour au près d’un père qui n’aime pas alors qu’elle-même se pose des questions par rapport à sa famille forme la première partie du roman. Puis vient Fanta dont la triste vie dans la campagne française est racontée par son mari. Un mari perdu, à la limite de la folie, qui l’entraine dans un quotidien triste et malheureux. Et enfin Khady Demba, un prénom et un nom indissociables. Veuve, elle envoyée par sa belle-famille chez une parente en France, via les réseaux clandestins. Un chemin très long et tortueux. Ces trois récits et vies sont différents, sans lien comme des nouvelles qui non rien en commun ou comme trois débuts de romans. Chacun sa force, sa construction, sa façon d’évoluer. Et pourtant aucun des trois récits n’existeraient vraiment sans les autres. Et c’est là la force de ce roman et le tour de force de Marie N’Diaye : trois romans en un, comme trois femme en une.

Une force mais aussi une faiblesse. J’ai eu ainsi l’impression qu’aucune histoire n’était aboutie. Surtout la première, celle de Norah, celle que j’ai le plus aimé. On attend une fin à ces histoires, mais après tout, tout n’a peut-être pas une fin établie. Cependant, on reste sur sa faim justement, on se demande où tout cela va. Où l’auteur nous mène. Il y a un manque au bout de la dernière page de Trois femmes puissantes. On se sent du coup un peu abandonné, laissé entre deux, sans voir si l’on a aimé ou pas ce roman. La balance penche pour le oui ; un oui franc, direct sans tremblement dans la voix mais avec un gros bémol. Dommage.

Ajout du 2 novembre : Prix Goncourt 2009

dimanche 11 octobre 2009

Ambiances rétro

Fête au village et guinguette, garage à bus et filles à effeuiller, fauteuil de déco et goûter au bord de l’eau… Ce week-end pas besoin de partir bien loin pour se dépayser, pour changer d’horizon. Parce qu’il suffit connaître les petites adresses, les bons coins et les astuces.

Hier, samedi, il y avait un peu de tout ça : du mélange de bonnes idées. La première fut d’aller dans le hangar à bus, vidé de ses véhicules pour cause de fermeture pour une brocante rétro endiablée (20e arrondissement). Pour fêter sa retraite, le hangar a regardé en arrière à ses débuts, et on s’y serait cru. Filles jolies comme des cœurs des 1950’s (de l'association Néo Rétro), photographes à déguisements vintages, airs de saxo jazz, ambiance de lampions, pastis et flonflons. Pas des tonnes d’affaires à faire mais bien mieux : une atmosphère particulière qui met le sourire aux lèvres.


Puis, il y a eu le goûter au bord de canal, les boulistes pas loin, les transats à quai. Juste en face du si aguichant et agréable bar BarOurq, intérieur de tout et de rien mais juste comme il faut pour s’y sentir comme à la maison le service impec’ en plus. Et un tour aux Puces du design, le long du quai côté Jaurès (19e arrondissement). De très beaux fauteuils par pair ou solo, parfait au soleil derrière une vitrine pour lire une trouvaille littéraire. Des tables basses, des lettres à mots d’enseignes et ensembles tables-chaises où bois et noir où l’on s’image déjà à 8 autour pour un diner presque parfait sans mettre de notes.


Voilà pour moi. Je n’oublie la fin de journée qui fut aussi très agréable et les vendanges de Montmartre (18e arrondissement). Car même si elles sont peu étendues, il y a bien des vignes sur la Butte (anciennement) sulfureuse de Paris. Et qui dit vigne dit vin donc vendanges ! Et ce week-end que ça se passe. J’y passerai demain, histoire de fouler aux pieds les grains rouges dans un tonneau en bois… Hum pas sûre qu’on me laisse faire !
Bon dimanche et restez pas enfermés !


Plus de photos ici :


Created with Admarket's flickrSLiDR

Et pour retrouver les sexys girls rétro de la photo, vous pouvez vous balader par ici:

www.neoretroagency.com
http://clairevasseur.over-blog.com/
www.scarlettdiamond.com
www.vivienofholloway.com
http://annabogen.wordpress.com/
http://www.myspace.com/ladyflomusic

Et pour finir dans le thème burlesque, un site reprend un peu tout ça et bien plus encore : http://beburlesque.com/


Et pour re-finir encore une fois et cette fois-ci en beauté, vous pourrez retrouver les filles au resto bar Le China. Shows rétro à venir et selon elles des cocktails à se damner... A bientôt une coupe à la main, le rouge à lèvres bien rouge, pendant que les filles (toutes charmantes et adorables) montreront petit à petit leurs si jolis sous-vêtements!

(Ps: Désolée pour la mise en page, mais ça se bloque et je n'arrive pas à bien mettre la fin du post!)

jeudi 8 octobre 2009

Oh Danse !



J’ai aimé cette photo au premier regard, au premier instant. Un coup de foudre photographique. Un mouvement que l’on aimerait accompagner, applaudir, être témoin. Le sourire et le lâché-prise de cet homme sont enivrants, comme une parenthèse pour lui et pour nous. Entrer dans la danse, prendre sa main, fermer les yeux. Sentir son bonheur à travers nos yeux qui brillent. C’est peut-être ça un coup de foudre, avoir les yeux qui brillent instantanément et ne pas pouvoir détacher les yeux de cet objet du désir. Parfois obscur. Je ne sais pas d’où vient cet homme, encore moins où il va, mais j’aurais aimé être avec lui à ce moment là.

Cette photo vient du blog Jaloux saboteur, merci J. Saboteur et S pour le lien.