Alors voilà, nous sommes samedi et il est midi. Je vous donne les résultats du FCS'Prize et du Concours littéraire FCS; non pas de Drouant mais de mon fauteuil, confortablement installée, les jambes sur les bras (... du fauteuil!).
(Roulements de tambours...) Et le FCS'Prize est attribué à...
... David Foenkinos, pour La Délicatesse !
Et même si on dirait pas comme ça, mais il est très heureux. Si si, je vous assure, il me l’a dit. D'ailleurs Vous trouverez son interview, juste pour vous, pour FCS, juste après les résultats du concours.
Le Concours littéraire FCS...
Tada! Selon le règlement, le premier à avoir pronostiqué La délicatesse de David Foenkinos comme lauréat du FCS’Prize, le 2 novembre à 20h13, est… Flo!
Jeune homme, je te dois donc un livre et pas le moindre. Et comme le suggérait Greg, j'offre aussi le café qui va avec, dis moi donc quand tu es libre.
Je vous remercie tous pour votre participation, vos commentaires, vos presque dialogues, vos bons mots et votre envie de partager (et surtout de gagner!) que j’ai pris pour des encouragements à vous faire encore connaître mes coups de cœur, mes petits endroits, mes jolies choses parisiennes... et bien d'autres jolies folies.
Et un grand merci à David Foenkinos .
Interview de David Foenkinos
Fauteuil Club Sandwich/ Bonjour David Foenkinos, et bienvenue sur le Fauteuil. Tout d'abord bravo pour le prix, que vous avez reçu à l'unanimité. Vous venez donc de recevoir le FCS’Prize et êtes encore en lice pour l’Interallié (décerné le 17 novembre) pour La délicatesse, deux prix différents puisque l’un de lecteur et l’autre de la « profession ». Quelle reconnaissance préférez-vous, celle du public ou celle de la critique et des prix littéraires ?
David Foenkinos/ Si je choisis l’un, je vais me mettre l’autre à dos. C’est malin ça !... Mais je crois que je vais dire les lecteurs. C’est ce qui compte, non ? J’ai participé au Goncourt des Lycéens, et c’était vraiment agréable d’avoir le retour, très frais !, des jeunes.
FCS/Votre roman pourrait-être une comédie romantique au cinéma, avec des scènes très cinématographiques, des personnages très dessinés très visuels, des répliques cinglantes et un happy-end (il ne manque que la musique de Hans Zimmer). Avez-vous eu conscience de cette écriture très cinématographique, proche du scénario ?
David Foenkinos/ Je ne suis pas d’accord, avec l’idée que ce roman soit proche d’un scénario. Sa forme, sa narration sont surtout littéraires. Mais c’est vrai que de nombreuses scènes sont très visuelles, voire cinématographiques.
FCS/ Si vous étiez- approché par des producteurs pour adapter La délicatesse au cinéma, aimeriez-vous écrire le scénario et participer activement au tournage ou vous ferriez-vous totalement confiance ? Et quels acteurs verriez-vous pour les personnages principaux ?
David Foenkinos/ Il y a de nombreuses propositions, et je suis en train de choisir. Pour la première fois, je veux m’y impliquer complètement. Je vais écrire le scénario, et je veux le réaliser avec mon frère. Pour le casting, pas d’idée encore. Je pense à Pio Marmaï, pour François depuis quelques jours. Mais il me manque mon couple phare. Si vous avez des idées, je suis preneur !
FCS/Le roman est truffé d’annotations, de définitions, de listes, comme des indications supplémentaires aux lecteurs pour mieux cerner les personnages et comprendre l’histoire. Dans quel but avez-vous ajouté ces petits éléments ?
David Foenkinos/ J’aime les livres généreux, qui ouvrent sur d’autres livres. J’ai reçu un mail récemment sur facebook d’un jeune qui allait lire Cioran suite à la lecture de La délicatesse. Ca me fait plaisir. Après, il y aussi un côté ludique. J’aime m’amuser avec le lecteur. Trouver aussi de nouvelles formes pour raconter des histoires. Donc c’est vrai que dans ce livre on apprend qui a inventé la moquette, la discographie de John Lennon s’il n’était pas mort en 1980, ou encore le nombre de Krisprolls vendus en 2002. Au moins, si on n’aime pas le livre, on apprend des choses !
FCS/Le personnage de Markus est très atypique. Suédois, on ne l’imagine pas très beau, pas très grand, plutôt maladroit tant dans la parole que dans les gestes et vous le qualifiez vous-même comme quelqu’un de « discret comme un point-virgule dans un roman de 800 pages »… Mais il est malgré tout plein d’humour et de bonnes surprises. Est-ce le retour des Pierre-Richard, des hommes un peu banal, le pouvoir de séduction pour les moches ?
David Foenkinos/ Oui je crois ! C’est un livre sur l’idée qu’en matière amoureuse rien n’est décidé par avance. Que seul notre corps décide. Nous sommes soumis à la tyrannie de nos pulsions, de l’incompréhension parfois de nos désirs. Alors tout est possible. Markus, très improbable au départ, va se révéler au fil du livre, faire preuve d’une grande délicatesse, devenu presque un prince charmant. C’est l’improbabilité pure des rencontres amoureuses. Et puis c’est romanesque : l’anti-héros qui se dépasse, au point de rendre fous tous les héros potentiels.
FCS/La réussite de séduction de Markus est-elle une vengeance personnelle sur les « Georges Clooney » au café charmeur ?
David Foenkinos/ Pas sûr. La force de Clooney est qu’il n’a pas une beauté arrogante. C’est son charme. Il joue de ça d’ailleurs dans la pub, puisqu’il se prend un râteau. C’est beau, non ?
FCS/Tout votre livre est emprunt de délicatesse, un titre a rarement été aussi bien choisi pour qualifier un livre. Comment et pourquoi avez-vous choisi ce titre? Avant ou après avoir écrit le roman ?
David Foenkinos/ Dès le début. Pour une fois !... J’ai écrit tout le livre avec ce mot en tête, ce qui m’a permit de le décliner, et de jouer avec ses variations : situations délicates, être en délicatesse avec quelqu’un…
FCS/ Et pour finir des questions :
David Foenkinos/
Un plaisir vautré : la Suisse.
Un plaisir gourmand : la Russie.
Un plaisir littéraire : Relire un livre qu’on aime.
Un plaisir seul : Le fantasme de Scarlett Johanson.
Un plaisir à partager : Les enfants.
Ajout du 11 novembre: David Foenkinos sera en dédicace à Paris, A Sciences Po (Paris 5e), le 5 décembre.
ça t'as plus de jouer au critique literaire?
RépondreSupprimerCoeur de pigeon
Félicitations au grand vainqueur !
RépondreSupprimerComme la littérature est un plaisir solitaire qui se partage, pourquoi ne pas, pour le prochain FCS prize, réunir tous les participants pour une remise solennelle du prix !?
J'ai plein d'autres idées débiles comme ça...
To MB: l'idée est très bonne, tu veux dire!!! J'aurai dû y penser avant! Promis je met ça en place pour la prochaine édition (sans oublier les bonbons!).
RépondreSupprimerYoupi ! Mille mercis, je ne le mérite sans doute pas. Enfin c'était facile, ton post sentait les pépites dans les yeux.
RépondreSupprimerJ'accepte avec plaisir le café et je propose, étant en galère sur le front des 600pages des Veilleurs de Vincent Message (excellent au demeurant), de prêter mon cadeau à qui promettra de me le rendre en temps et en heure. C'est CA l'esprit FCS ;-)
To Flo: Encore une bonne idée! Décidément le Fauteuil vous inspire! Tu as raison c'est peut-être ça l'esprit FCS, et je suis ravie de cette tournure.
RépondreSupprimerQue ceux qui veulent lire La délicatesse avant que je ne le remette très solennellement à Flo, se fassent connaître! Bises à vous tous et merci pour vos surprenantes et néanmoins géniales idées pour enrichir FCS!
On se tient au courant pour le café, si tu ne te noies pas dans les Veilleurs avant.
"un plaisir à partager : les enfants"... roooh !
RépondreSupprimerLes bonbons d'accord, mais le champagne surtout...
RépondreSupprimerHuuuuuu david!!! Meme qu'une fois j'ai été dans son appartement tiens!!!!
RépondreSupprimerMille bizzzzzzettes!
Margaux