mercredi 31 mars 2010

Trouvés dans ma bibliothèque-fouillis

Dans ma bibliothèque-fouillis, il y a des livres du sol au plafond, sous les vêtements et sur tous les meubles. Dans ce bazar littéraire, il y a des livres que je n’ai pas (encore) lus. Rien de moins banal me diriez-vous. Ainsi parfois je tombe (littéralement) sur un de ces opus. C’est le cas avec les deux livres dont je vais vous parler maintenant. Deux livres de 2008 lus en 2010, deux destins voire des épopées, des aventures personnelles imbriquées dans l’Histoire. Une femme dans le premier cas ; un homme dans le deuxième. Aucun ne se passe en France et pourtant le pays s’y retrouve sous plusieurs formes ; aucun n’est une succès story et pourtant la fin n’est pas si mal pour ces deux personnages à la vie compliquée. Le suspense n’a pas de mise ici alors les voici : Un brillant avenir de Catherine Cusset  et Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra.

vendredi 26 mars 2010

La maison de poupée

C’était déjà un fait établi, tous les livres que j’allais lire ne m’enchanteraient pas ni même seraient juste bons. Un regret que l’on peut aussi avoir sur les films, les restaurants, ou les pièces de théâtre. C’est une de ces dernières dont je vais vous parler aujourd’hui. Et là, autant vous dire que ce n’est carrément pas super bon, je dirai même pas bon du tout, amis du Fauteuil, mais pas du tout, du tout, du tout ! La cata totale, l’ennui abyssal pendant 2h30… La maison de poupée m’a terrassée (je n’exagère qu’à peine). Je sais, je ne vous ai pas habitué à la critique négative, mais là ça s’impose. Le plus terrible c’est que cette mauvaise passe de 2h30 je l’ai senti dès la première minute. Après il faut tenir, ne pas rire quand c’est trop, bailler discrètement et balancer de la vanne à son voisin qu’en murmurant.

mardi 23 mars 2010

Forêt-Noire


De passage en Allemagne, je vous ai ramené quelques clichés de la Forêt-Noire. Soyez indulgents, elles sont prises derrière un carreau de minibus assez sale. C’était assez joli et ça respirait bon la nature, les arbres qui s’allongent vers le ciel et les premiers soleils printaniers qui venaient à bout des dernières neiges. La Forêt-Noire n’était d’ailleurs pas si noire ce jeudi de mars. Je n’aimerai cependant pas m’y perdre, vu sa densité et sa faune. Quant aux villages que l’on croise, ils sont souvent restés très typiques à tendance musée pour randonneurs perdus en mal de civilisation et de tourisme local. Puis, moi, la Forêt-Noire, ça me donnait surtout envie de manger le gâteau du même nom, cerises alcoolisées comprises. Alors en revenant vers Strasbourg j’ai craqué sur une spécialité du cru « un linzer ». Petit gâteau à la framboise, pas loin de la tartelette mais version confiture avec une pâte faite maison à la cannelle… Un délice !



Vous pouvez même retrouver la recette du Linzer ici !





 

dimanche 21 mars 2010

L'Arnacoeur

C’est un film du dimanche après-midi, du vendredi soir ou du mercredi matin… Un film de tous les jours. Un film de filles où les garçons seront ravis de les accompagner. Un film drôle, touchant, pas trop romantique, avec une B.O. super. L’Arnacoeur vous requinque et vous donne le sourire dans les semaines difficiles, prolonge le sourire des semaines ensoleillées. Vanessa Paradis y est Juliette, œnologue prête à se marier à un homme parfait. Une femme pleine de charme, d’espièglerie, de folie cachée à la garde de robe à se faire damner n’importe quelle fashionista. Son père engage un Romain Duris (Alex) plus séducteur que nature, dont le métier est d’empêcher une femme d’épouser le mauvais parti avec lequel elle est engagée. La jolie Juliette va donner beaucoup de mal à un Alex prêt à tout pour réussir son contrat. C’est sans compter sur son équipe de choc : sa sœur et son mari (Julie Ferrier et François Damiens absolument formidables), rois du gadget et de la planque bizarre.

mercredi 17 mars 2010

Père et fils sur négatif



Les pères et leur fils, les fils et leur père… peu importe le sens, ils s’affichent sous l’objectif de Grégoire Korganow. De tous les âges, ces hommes cachent parfois plus que leur nudité, peut-être leur complicité, leur lien invisible, le cordon ombilical qui n’existe que dans leurs yeux. La ressemblance n’y est pas toujours, la pose est câline ou réservée, le regard fuyant mais aimant. Le photographe capte dans les traits de ces hommes toute la pudeur de l’amour masculin, la fierté du père, la fierté d’être le fils. Selon les âges l’attention se porte différemment, le plus vieux protège le plus petit puis vient un temps où la balance penche de l’autre côté ; discrètement. Pour voir ces visages c’est facile, il va falloir lever les yeux. Lever les yeux au forum des Halles, dans la galerie du côté du cinéma. Les portraits de ses hommes, père et fils, s’y exposent en grand.

Interview du photographe sur StreetPress

mardi 9 mars 2010

Je sape donc je suis (épisode 3)

Black Bazar, d’Alain Mabanckou

« Ce livre est une merde sans nom ! », s’est exclamé mon compagnon après lecture d’une dizaine de pages. En lui demandant pourquoi, il m’a simplement répondu qu’il ne se sentait aucunement concerné par ce récit, qu’il ne comprenait pas forcément où l’auteur voulait en venir et le plus étrange, que les anecdotes énoncées ne provoquaient sur lui aucun émoi, bon ou mauvais d’ailleurs. Mince quand on sait que pour ma part, j’ai lu ce bouquin d’une traite, riant aux éclats, seule dans le métro (passant sûrement pour une folle furieuse). Peut-être qu’il m’a plu par ces situations cocasses que j’ai eu la chance de vivre en live cette fois, allez savoir. Alors livre communautaire ou destiné à un plus large public sensible au dandysme africain ?

dimanche 7 mars 2010

Collages d'Erro




Erro a découpé, rangé, collectionné des centaines d'images pendant des années. Puis ils les a collées ensemble. Une cinquantaine de ses œuvres est exposé au 4e étage du Centre Georges Pompidou. Une œuvre présentée par thème (mécanimaux, politique, comics...) à laquelle je suis restée bien trop imperméable. J'attendais beaucoup de cette exposition car j'aime en général beaucoup les collages, les tableaux faits à partir de plein d choses diverses et variées. Celle-ci était bien trop souvent inégale, bien trop souvent sans lien dans les images choisies. Les tableaux donnent une impression de brouillon, d'images collées au hasard, sans signification. Parfois drôles, amusants, mettant en relief les contrastes du monde, les tableaux de Erro ne m'ont pas transportée et même déçue. Je m'attendais à plus de sens, de finesse, ou simplement à des explications. Je suis restée bien trop souvent pleine d'incompréhension devant ces collages. Dommage.

50 ans de collage
Place Georges Pompidou
75004 Paris

Pour d'autres collages :
Collasophie

mardi 2 mars 2010

Je sape donc je suis (épisode 2)


Prix du jeune talent lors de la biennale de la photographie à Bamako en novembre dernier, Baudouin Maounda a travaillé sur la Sape à Paris lors d’une formation au CFPJ (75001). Travail qu’il a repris dans sa ville natale, Brazzaville, où le mouvement est né. Plus jeune, il était bloqué dans son bus de quartier par les sapeurs qui défilaient puis à Paris il les a retrouvés à Château-rouge. Aujourd’hui, le jeune photographe est exposé au musée Dapper, dans le cadre de l’exposition « L’art d’être un homme », pour sa série sur les sapeurs Congolais. Baudouin Mouanda est membre du Collectif Génération Elili et d'Afrique in visu. Un shooting pour l’Express l’a fait venir sur Paris quelques jours, le temps pour moi de l’installer dans un Fauteuil du bar de l’Olympic dans le 18e et de lui poser quelques questions, tout en sirotant un Coca, sa boisson favorite.

Fauteuil Club Sandwich/Congolais, vous avez travaillé sur la Sape alors que vous étiez à Paris. Puis lors de votre retour à Brazzaville. Pour quelles raisons ?

Baudouin Mouanda/Ça me faisait plaisir de travailler dessus, de retrouver cette atmosphère de Brazzaville. Un jour à Paris, dans le métro, j’ai été témoin d’une rencontre entre deux sapeurs qui se connaissent pas. Ils se sont parlés en Lâri (langue parlée dans la région de Brazzaville), et je les ai écouté : ils ont décidé de faire une démonstration avec la gestuelle qui va avec. Les gens dans le métro ont commencé à se parler entre eux et les sapeurs ont mis l’ambiance et après les gens ne voulaient plus qu’ils partent du métro ! C’était une chance de voir comment les sapeurs font ici.