mercredi 31 mars 2010

Trouvés dans ma bibliothèque-fouillis

Dans ma bibliothèque-fouillis, il y a des livres du sol au plafond, sous les vêtements et sur tous les meubles. Dans ce bazar littéraire, il y a des livres que je n’ai pas (encore) lus. Rien de moins banal me diriez-vous. Ainsi parfois je tombe (littéralement) sur un de ces opus. C’est le cas avec les deux livres dont je vais vous parler maintenant. Deux livres de 2008 lus en 2010, deux destins voire des épopées, des aventures personnelles imbriquées dans l’Histoire. Une femme dans le premier cas ; un homme dans le deuxième. Aucun ne se passe en France et pourtant le pays s’y retrouve sous plusieurs formes ; aucun n’est une succès story et pourtant la fin n’est pas si mal pour ces deux personnages à la vie compliquée. Le suspense n’a pas de mise ici alors les voici : Un brillant avenir de Catherine Cusset  et Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra.


Dans le premier, Un brillant avenir, on suit Elena, enfant de Bessarabie (région du sud-est de l’Europe) ballotée dans une Roumanie communiste et dictatoriale. Elevée dans la tradition des valeurs fortes, celles où il faut faire le moins de vagues possibles, surtout en étant une femme, Elena va prendre son destin en main. Elle se marie avec Jacob, est ingénieur dans le nucléaire et bientôt mère. C’est pour son fils, Alexandru, qu’elle fera tout pour partir de la Roumanie de Nicolae Ceauşescu et aller aux Etats-Unis. Le chemin ne sera pas simple. Le roman est construit par de multiples flashbacks par époques et endroits avec un point d’encrage: les rapports entre Elena, devenue Helen Tibb, et sa belle-fille, Marie. Ce livre se lit très facilement, mais n’emporte pas. Le personnage principal parait très inégal, à la fois lisse et très chiant et le roman s’en ressent, avec de nombreuses répétitions et descriptions. Note finale : 3/5

Dans le deuxième, Ce que le jour doit à la nuit, on suit Younes, enfant de la campagne algérienne, fils d’agriculteur ruiné obligé d’aller en ville. A Oran, la famille trouve la misère et les bidonvilles et bientôt Younes va s’appeler Jonas et vivre chez son oncle, pharmacien et notable. La vie s’en trouvera changée, Oran va laisser sa place aux paysages plus calmes de Rio Salado. La saga peut commencer. Les amitiés vont se créer malgré les différences dans cette Algérie française et multiculturelle. Younes/Jonas sera toujours un peu entre les deux, entre sa bande de copains qu’on appellera beaucoup plus tard les Pieds-noirs et son identité algérienne de la campagne, entre sa nouvelle vie et sa famille laissée sur le carreau, entre les amis et la belle Emilie. Puis viendra les années 1950 et la guerre qui se profile et oblige à grandir avec ses regrets, ses colères, ses drames jusqu’à 1962. S’il est parfois plein de bons sentiments, ce roman n’en reste pas moins très prenant, avec des paysages très bine mis en place au point qu’on s’y croirait, des histoires de vies et d’amitiés ballotées par l’Histoire qui ne restera pas sans conséquences. Note finale : 4,5/5

Bonus : Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra va être adapté au cinéma par Alexandre Arcady, friand de ce genre d’histoires. En ce moment en tournage en Algérie, sur les lieux exacts de l’histoire, le film devrait sortir en 2011. Ici en photo Rio Salado, devenu depuis l'indépendance, El-Maleh.

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