dimanche 27 septembre 2009

La Délicatesse, David Foenkinos

Rentrée littéraire 3.



Confortablement. Il faut être confortablement installé pour goûter ce livre ; lové dans un bon fauteuil déjà vieilli. Il faudrait y aller petit à petit, phrase à phrase, page par page ; c’est pourtant impossible. On aimerait l’avaler d’un coup, et on se restreint. Peut-être à cause du titre. La Délicatesse. Un mot que l’on n’emploie pas si souvent ; à tord. Joli mot, profond, doux, qui glisse sur la langue, qui impose d’être… Délicat. C’est presque bête à dire, mais bon à savoir : La Délicatesse de David Foenkinos est un livre qui demande de la délicatesse ; 117 fois.

Livres préférés
Belle du seigneur - Albert Cohen
La vie devant soi - Emile Ajar (Romain Gary)
Orgueil et préjugé - Jane Austen


Et puis il y a cette histoire de couple, Nathalie et François. Un couple presque parfait. Une perfection qui explose au début du livre ; explosion accidentelle. Il faudra rassembler les morceaux et c’est loin d’être chose aisée. Quant à les recoller… pfff ! Il faudra prendre le temps et rencontrer la personne qui aidera, et recommencer. Pièce à pièce, comme un puzzle. Un puzzle à fond blanc, où le dessin se distingue seulement en emboîtant le dernier morceau. Pour y arriver, le chemin s’avèrera long et alambiqué, plein de virages ; 117.

vendredi 25 septembre 2009

Des blogs qui font leur festival

Ce week-end, le temps c’est plutôt ça :

Une bonne occasion de mettre le nez dehors, de se balader, de faire un pique-nique au Buttes Chaumont. Et puis y’aura ça aussi : www.festival-blogs-bd.com


Avec Margaux Motin, ses 246 paires de chaussures et peut-être que s’il est n’est pas enrhumée (CF Dédicace à la Fnac de Rosny-sous-bois, il y a deux semaines), elle vous ferra la choré de Like to move it !

Y’aura aussi le Twin evil, le papa gâteau, le papa pas toujours gâté mais qui veut pas prêter son IFone à Maé… Pacco est dans la place (il a déjà prévu le beau temps…).






Quant à Penelope, elle sera reconnaissable à son t-shirt piqué à « Où est Charlie ? », ou celui de la We Are pas encore lavé de jeudi soir.



Une bonne occas’ pour rencontrer en chair et en os ceux qui vous font (presque) apprécier le lundi matin, sourire le mardi, redevenir enfant le mercredi, passer en souplesse le jeudi, faire youpi et le salto arrière le vendredi, et allumer votre ordi le week-end.



Alors allez faire un tour à la maire du 3e, les 26 et 27 septembre, faites une bise à Margaux, Pacco, Penelope et à tous les autres dont je n’ai pas la place de parler.


Bon week-end les loulous.


PS: COPYRIGHT aux artistes pour les dessins

mercredi 23 septembre 2009

Par terre

Pour une fois je ne vous dirai pas de lever la tête pour quitter le gris du bitume.
Je ne vous dirai pas de regarder les murs en quête des artistes des rues de Paris.
Pour une fois, je vous dirai de regarder par terre.
Vous y découvrirez d'autres artistes, de ceux qui prennent de la place et des couleurs.
De ceux qui ont faim aussi.
Alors pour les craies et les pastels, pour le dessin et le joli travail...




Ici Serge Gainsbourg, boulevard Haussman, septembre 2009.
(Désolée pour la prise de vue, il me manque quelques centimètres ou un escabeau!)


vendredi 18 septembre 2009

Ce que je sais de Vera Candida, Véronique Ovaldé

Rentrée littéraire 2.



Vatupuna. Ile imaginaire. Forcément d’Amérique latine. Île tout droit venue d’un roman de Gabriel Garcia Marquez, après un passage chez Isabel Allende, pour prendre toute sa place dans le dernier opus de Véronique Ovaldé, Ce que je sais de Véra Candida. Vatapuna, île magique, où l’on pêche des poissons volants. Où l’on se réfugie le temps d’un roman. Ile que l’on quitte pour mieux y revenir. Ile où une lignée de femmes enfantent et élèvent seule une fille unique, qui reproduira le schéma, inlassablement.


Tout commence par Rose Bustamente, prostituée de Vatapuna, devenue pêcheuse de poissons volants et qui aime se bercer dans son rocking-chair, face à la mer. L’histoire de Vatapuna en resterait là si sa cabane ne gâchait pas la vue d’un nouveau venu, bandit et sale type. Mais Véra Candida est revenue pour raconter que cela ne s’est pas arrêté là. Qu’elle est la fille de la fille de Rose Bustamente et du sale type. Elle revient une vie après être partie pour la terre ferme, une fuite en arrière après celle en avant. Véra Candida nous raconte Rose Bustamente, Violette, elle-même et Monica Rosa, sa fille. Elle nous raconte aussi sa survie et l’amour d’un Zorro des temps modernes, patient, prêt à tout et romantique, presque romanesque. Puis la maladie attaquant, le retour à Vatapuna est alors déchirant mais inévitable.

mardi 15 septembre 2009

On ne laisse pas baby dans un coin...


Cher amis du Fauteuil,

Johnny est mort. Il n'apprendra plus à personne à danser. Baby risque de rester dans son coin ce soir. La robe blanche au placard.

Demi Moore, abandonne la glaise, "idem" n'aura plus le même sens, la fameuse musique "Unchained melody"... et les scènes "sort de mon corps" avec Woopy Goldberg appartiennent au passé.

Bodhi, ne fera plus de surf avec Keanu Reeves.

Pour les non-initiés, je précise: Patrick Swayze vient de mourir (cancer, la sale bête). Il laisse des millions de fans, apprentis danseurs, qui auront tous essayés de reproduire cette danse. Et comme il faisait toujours la dernière danse de la saison, la voici:

PS: Pour les films vous aurez reconnu "Dirty Dancing", "Ghost" et "Point Break"

dimanche 13 septembre 2009

Blues in Paris



Il y a des gens qui s’obstinent à ne pas voir le ciel gris. A tenter de mettre de la lumière sur leur passage. A faire sourire les hommes. A faire rougir et frémir les femmes. C’est le cas de ce musicien américain, qui jouait une musique qui vient de loin. Une musique qui accompagne parfaitement les paysages endormis, les journées mélancoliques. Une journée plus tout à fait d’été mais pas encore d’automne ; frissonnante. Une journée où un chanteur de blues bloque la rue des Franc-bourgeois (Paris 4e). Une musique qui réchauffe une demi-foule, qui donne des envies de tasse de café chaud, de couvertures, de routes sans fin, de train qui roule d’un bout à l’autre d’un pays, avec changements de paysages obligatoires. Des envies de tout et de rien.

jeudi 10 septembre 2009

Mes illusions donnent sur la cour, Sacha Sperling

Rentrée Littéraire 1.



Par quoi commencer ? Quel livre de la rentrée littéraire croquer en premier sur FCS ? Ce n’est pas que les livres manquent, ni l’envie de partager. Et puis une logique implacable. Commencer une première série de chroniques par un premier roman, celui dont on parle tant. Des premiers romans il y en a plusieurs qui font parler d’eux cette année, notamment Les Veilleurs de Vincent Message. Et puis, il y a Sacha Sperling. C’est celui-ci que je vais vous présenter en premier, confortablement installée, une ombre de fumée non loin et Alcool de Serge Gainsbourg sur le tourne disque, à cause du titre ; parce qu’on a tous une cour dans laquelle se sont perdues quelques illusions.

mardi 8 septembre 2009

Librairie, mon amour


Le mois de septembre est bien celui des rentrées. Moi je suis en retard pour la mienne, la littéraire, vous m’en excuserez. Mais avant de vous parler de mes livres coups de cœur, de ceux que je vous supplierai de lire à force d’arguments bien choisis, il faut que je vous parle de mes petites librairies. Mes cabanes littéraires où je me blottis dès que l’envie m’en prend. Mes cocons quand mon humeur change, quand je veux trouver refuge dans un monde différent et à la fois si proche, qui me donne tant envie de passer mes journées à trouver le livre qui me fera rester dans mon fauteuil préféré. Des librairies il y en a plusieurs, des tas, des différentes. Je n’ai citerai que trois, les principales, celles où je pourrai rester enfermée toute la nuit, et aussi celle d’après.

jeudi 3 septembre 2009

Un prophète



Je ne dirai rien de plus sur ce film que ceci : aller le voir. Oui ça fait court pour un post et presque réducteur mais en même temps que vous dire sans rien dévoiler, pour que vous y alliez sans a priori ni idées en tête, ni subjectivité. Sachez juste que pendant cette séance vous pouvez tout oublier.
Moi, j’ai oublié dans quelle salle de ciné j’étais, dans quelle ville, et parfois de respirer. J’ai oublié que j’avais un pot (moyen !) de popcorn sucré sur les genoux, que j’avais un corps, et mon idée reçue des prisons, le fauteuil rouge sur lequel j'étais assise. J’ai oublié que c’était un premier ciné, j’ai oublié de relâcher la pression et que j’avais envie de pisser, j’ai (presque) oublié que le film était long. J’ai oublié les frôlements de peau, qu’un film était un divertissement, j’ai oublié ma journée et les cosmétiques biologiques, j’ai oublié ce que l’on faisait avant. Maintenant j’ai oublié que je devais fermer les yeux, mais pas le bon moment passé.
Je continue? Oubliez deux heures et allez voir Un prophète.

Ps : Merci pour le popcorn