mercredi 29 septembre 2010

The town


Le film est déjà sorti depuis 15 jours, mais vu que les affiches n’ont pas encore été arrachées des couloirs métropolitains et qu’il sortira un jour en DVD, si vous n'avez pas le temps d’aller le voir en salle, parlons un peu du dernier Ben Affleck, The town. L’histoire : Doug McRay (B. Affleck) vit Boston, quartier Charlestown, où il braque des banques avec ses potes irlandais. Des braquages très organisés et bien ficelés, suffisamment pour qu’ils ne se fassent jamais prendre. Lors de l’un d’eux, ils prennent, la directrice de la banque, Claire Keesey (Rebecca Hall), en otage et la laisse près d’une plage en la menaçant et lui volant ses papiers pour maintenir la pression du silence. Si cette dernière n’a jamais vu ses ravisseurs, eux découvrent qu’elle habite dans leur quartier. Afin de se rendre compte si elle peut être une menace pour eux, Doug McRay la suit et ils se rencontrent. Puis, ils se revoient tandis qu’elle est en contact avec le FBI pour retrouver les braqueurs.

vendredi 24 septembre 2010

Impasse


Rue du Faubourg Saint-Antoine, XIe


Je vous le dirai jamais assez, il faut savoir se lever du Fauteuil. Il faut surtout pousser les portes, entrer dans les passages. Et rue du Faubourg Saint-Antoine des passages sur cours pavées, ça fourmille. Des passages 1900, des ateliers, de la végétation, des pavés qui se déboitent et la pluie qui ruissèle. Paris reste toujours une demoiselle mystérieuse qui de temps à autre montre un peu plus que ses chevilles et pousse à nous dévoiler un bout de sa jarretière. Pour nous, spectateurs privilégiés, c'est comme un bout de ciel bleu dans une journée grise.

mardi 21 septembre 2010

Demain j'aurai vingt ans, Alain Mabanckou

Rentrée littéraire/3

Fin des années 1970, Michel traine son coupé sur les bancs de l’école, dans les rues poussiéreuses de Pointe-Noire (Congo). Il vide des poubelles à la recherche d’une clef pour le ventre de maman Pauline et divorce d’avec Caroline. (Je sais dit comme ça, ça fait bizarre pour un garçon de 1O ans.) Michel connait aussi le Chah d’Iran, et que Idi Amin Dada est champion du monde de boxe et de natation. Il parle avec Arthur (Rimbaud) et s'invente les destinations des avions avec Lounes, son meilleur copain. Avoir dix ans, c’est pas si facile, on ne connait pas tous les mots, surtout « saligaud » et « alter ego », qu’on mélange l’un à la place de l’autre.

lundi 13 septembre 2010

Café d'enfer


Si un de ces midis, vous vous trouvez vers la place Denfert-Rochereau, prenez à droite la rue Daguerre, ouvrez-vous l’appétit en flânant le long des étals de la rue piétonne et arrêtez-vous au numéro 22. Là, on vous accueille dès la terrasse avec un sourire. Pour le reste, laissez-vous faire. Terrasse ou salle, les deux font très bien l’affaire ; petites olives le temps de réfléchir sur le menu.

mercredi 8 septembre 2010

Les chagrins, Judith Perrignon

Rentrée littéraire/2

Les chagrins est un drôle de roman-puzzle : tous les personnages tentent de reconstruire une femme pleine de vide, un personnage muet, voire absent, maintenant mort. Helena a été une des dernières prisonnières de la Petite Roquette ; elle y a laissé sa vie, son être. Après sa sortie, elle n'a pas cherché à rattraper le temps figé en prison ; au contraire, elle s'est murée davantage. Alors, ce sont les autres qui la racontent, la construisent. Chagrins après chagrins. Pièce par pièce, une par personnage, pour constituer une image qui n’existe plus depuis longtemps, qui n’a peut-être même jamais existé.

jeudi 2 septembre 2010

Le meilleur café du monde

Il y a des matins où l'on voudrait le temps immobile. Où d’un coup, alors que le métro file, l’on descend quelques arrêts avant la destination finale. Quelques pas et un journal. Quelques pas et une terrasse ensoleillée. Prendre le temps d’être en retard, de profiter d’un moment; de sourire aux autres sans raison, un café à la main. Bien se caler dans sa chaise, et regarder les minutes s’envoler, les autres se presser. Et lire le portrait de Libé. Sourire à un bon mot, au garçon de café, à rien. Se dire qu’en fait c’est ça la vie. Celle qui se fait se lever le matin et s’habiller : prendre un café allongé, Libé plié en trois, à la terrasse des Deux Magots, un matin en semaine. Se dire que ça en vaut largement la peine. Et surtout, surtout, s'imaginer recommencer ce petit bonheur les yeux loin du pavé.
Bon café et surtout bonne rentrée remplie de petits bonheurs.

 
Les Deux Magots, Saint-Germain-des-Près, Paris