vendredi 27 novembre 2009

Musique, métro !

Dans les couloirs du métro, il y a parfois des surprises.
Ici c'était à Châtelet.
Je ne peux pas vous faire écouter la musique mais cela faisait une jolie parenthèse musicale et la preuve qu'il faut parfois ralentir le pas et faire attention aux choses diverses qui nous entoure, même dans le métro; ...surtout dans le métro. Alors à l'occasion, suivez les notes et écoutez ce joli orchestre.

A vous de jouer:  
Quels sont vos découvertes ou petits plaisirs métropolitains ?
Rendez-vous dans les commentaires.




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mardi 24 novembre 2009

Les autres


L’histoire de Les autres c’est celle d’un homme, tout ce qui a de plus normal en apparence. Il s’avérera être raciste. Un vrai un pur un dur, d’autant plus qu’il ne pense pas l’être. L’histoire d’un Français moyen en 1967, qui se retrouve dans le premier tableau victime de préjugés de la part de son patron et dont la propre femme finira par se méfier. Dans le deuxième, en vacances en famille, il se croit victime d’escroquerie, finira par insulter son hôte, et de se retrouver lui-même être pris pour l’imbécile. Et enfin le troisième tableau, un texte très violent. Un texte qui va loin, trop loin, à la limite de l’acceptable comme le geste qui l’accompagne. Un texte parfaitement joué par Daniel Russo, avec la conviction et le courage qu’il faut pour le faire. Rendre le texte convaincant sans être convaincu mais pointer du doigt ceux qui se reconnaîtront, même un tout petit peu, ou par accident, voilà toute la difficulté de ce texte.



Ecrit par Jean-Claude Grumberg, Les autres met mal à l’aise. La violence verbale est gratuite sans vraiment d’histoire, ni de trame. C’est peut-être ce qui dérange lorsque l’on sort du théâtre des Mathurins, cette violence sans vraie histoire. Malgré un très bon jeu des acteurs, une mise en scène particulière mais plutôt agréable, et le racisme pointé là où il fait mal, celui de tous les jours, qui s’insinue dans les faits simples de la vie quotidienne, il n’y a pas vraiment de scénario qui mette un cadre à ce racisme exacerbé. Ce n’est pas comme dans American history x, où le scénario se prête à un racisme très violent puis à une explication et enfin à une rédemption. Dans Les autres, il n’y pas d’histoire de fond, donc pas d’explication, et le racisme devient naturel. Même si la pièce se déroule en 1967, elle aurait toute sa place aujourd’hui. Nos hommes politiques, la police sont parfois à la limite et souvent dépasse la frontière imaginaire des mots mal placés, de la xénophobie... Les mots, les phrases qui paraissent anodins, les « d’où tu es ? » et les regards en coin banaux, mais ce n'est pas le cas, rien n'est "normal" dans ces cas-là. Les autres ne parlent pas vraiment des autres, mais de ceux qui sont en face ; nous.


Ps : Si vous avez raté ce très bon article du Monde… "Moi, Mustapha Kessous, journaliste au "Monde" et victime du racisme". Edifiant. Ici.

Les autres
de Jean-Claude Grumberg, avec Daniel Russo, Evelyne Buyle...
jusqu'au 31 janvier 2010
Théâtre des Mathurins
36 rue des Mathurins
Paris 8e

lundi 16 novembre 2009

Sur un petit vélo...


Bon j’avoue j’avais réservé le resto pour nous deux, comme sur un tandem mais Sur un petit vélo ; histoire d’être tranquille à parler de bonbons, de boxe, de Cuba ou pour rire aux éclats sans se retenir à mes blagues très noires et souvent pas très drôles. Eh puis faut croire que le 11 novembre c’est plus un jour où va fleurir la tombe du soldat inconnu qu’au resto avenue Parmentier (je vous avais prévenu…). Donc ce petit resto était à nous et on en a bien profité ; la déco douillette nous y a aidé : coussins rouges et lampes en cages dorées, chaises dépareillées et vélo au mur (un vrai vélo).

Puis on s’est appliqué sur la carte, tête baissée, coudes plantés sur la table, concentrés. Et là pas de bol pour ma chronique, on avait envie de la même chose : escalopines de poulet caramélisées au miel et à l’estragon, accompagnement purée maison (et oui elle était bien maison). C’était délicieux et bien servi. La carafe de vin blanc était tout ce qui a de plus honnête. Les blagues fusaient, puis la conversation a tourné autour de Jean-Marc Mormeck et Saint-Pierre et Miquelon. Il était temps de passer aux desserts. Tranquillement comme Sur un petit vélo

mercredi 11 novembre 2009

Le concert


Oui bien sur, il y a les livres (et je le prouve assez ici), mais parfois il est bon de changer de fauteuil. Et en ces temps gris, pluvieux, froids, ventés et humides (non je n’exagère pas du tout), on a bien besoin d’un peu de réconfort, de douceur, de mélodie, de rire et de cocasserie. Et là mieux que de l’Humex et une bonne couette, je vous conseille très fortement d’aller voir Le concert, le dernier film de Ranu Mihaileanu (déjà réalisateur et scénariste des très bons Train de vie et Va, vis, deviens). Alors même si ce film entraine bien moins de débat que Le ruban blanc de Haneke (sur tt&b), il faut y aller au moins pour une chose : entendre les acteurs russes parler en français, désopilant et attendrissant à la fois. En fait pour une deuxième chose aussi, la musique, Tchaïkovski. Sublime.


Franchement je ne sais pas quoi vous dire d'autres sauf que c'est un très bon divertissement, que le film remplit parfaitement son rôle, nous faire sourire un jour de pluie. Mais attention, Le concert n'est pas une simple comédie. C'est aussi sur la différence et l'acceptation de celle-ci ou justement son refus et ses conséquences, des années et années après. Un film qui tombe parfaitement dans son actualité, les 20 ans de la chute du mur de Berlin. Il est possible que vous écoutiez davantage de musique classique en sortant du film. Un bon risque à prendre.

En photo: Le violoncelliste et chef d'orchestre russe Mstislav Rostropovitch, le 11 novembre 1989. Il jouait Les suites de Bach. Sublime encore. (Plus de cette histoire sur ElectorAllemand)



Bande-annonce Le concert.




LE CONCERT - BANDE-ANNONCE HD
envoyé par baryla. - Les dernières bandes annonces en ligne.

Walk in the wintry boulevards



Lumière ; la ville file. Pas n’importe quelle ville, mais Paris. Puis je m’endors, des lucioles, souvenirs de réverbères, pleins les yeux. Le froid et les rires des passants font frissonner ma peau. Quelques souvenirs comme une berceuse pour me rappeler que je n’ai pas rêvé. Souvenirs d’un sourire. Images subliminales sans avoir rêvé, sans avoir oublié, sans avoir fermé les yeux. Un air mélancolique, accords de Keziah Jones, et puis d’un coup pfff (soupir) quoi d’autre ? Que reste-il des étoiles du Rex ? Quelques flashs rythmés par les sons d’une batterie perdue.


Caves Saint-Germain des Près. Tout près des banquettes en skaï, des vins renversés, des mots maladroits. Et puis Paris, un baiser soufflé sur un pont ; la Seine en filet de rattrapage. Chaque ampoule soupire de ne plus voir valsés les cœurs légers des matins printaniers. Pourtant j’aime les baisers emmitouflés ; moufles écharpe bonnet. Fils de laine qui trainent. Et enfin un rayon de soleil hivernal, une terrasse chauffée et l’attente de la prochaine ondée, Paris nous y voilà.

Quelques goutes de vodka, puis de parfum derrière l’oreille, le sommeil n’est pas loin ; Paris en trombinoscope. Rifs de guitare, « leave in the cafés and the bars », trainer sur les trottoirs, sourire endommagé et flottant, comme un souvenir inexistant. Paris la nuit. Serrer les bras contre son corps et avancer encore et encore, Paris en toile de fond, toujours et toujours. Puis comme d’autres je rentre. Traversant un dernier pont. Le quel ? A vous de trouver.


samedi 7 novembre 2009

And the winners are... (itv David Foenkinos)

Alors voilà, nous sommes samedi et il est midi. Je vous donne les résultats du FCS'Prize et du Concours littéraire FCS; non pas de Drouant mais de mon fauteuil, confortablement installée, les jambes sur les bras (... du fauteuil!).

(Roulements de tambours...) Et le FCS'Prize est attribué à...




... David Foenkinos, pour  La Délicatesse !


Et même si on dirait pas comme ça, mais il est très heureux. Si si, je vous assure, il me l’a dit. D'ailleurs Vous trouverez son interview, juste pour vous, pour FCS, juste après les résultats du concours.

Le Concours littéraire FCS...
Tada! Selon le règlement, le premier à avoir pronostiqué La délicatesse de David Foenkinos comme lauréat du FCS’Prize, le 2 novembre à 20h13, est… Flo!
Jeune homme, je te dois donc un livre et pas le moindre. Et comme le suggérait Greg, j'offre aussi le café qui va avec, dis moi donc quand tu es libre.

Je vous remercie tous pour votre participation, vos commentaires, vos presque dialogues, vos bons mots et votre envie de partager (et surtout de gagner!) que j’ai pris pour des encouragements à vous faire encore connaître mes coups de cœur, mes petits endroits, mes jolies choses parisiennes... et bien d'autres jolies folies.
Et un grand merci à David Foenkinos .


Interview de David Foenkinos

Fauteuil Club Sandwich/ Bonjour David Foenkinos, et bienvenue sur le Fauteuil. Tout d'abord bravo pour le prix, que vous avez reçu à l'unanimité. Vous venez donc de recevoir le FCS’Prize et êtes encore en lice pour l’Interallié (décerné le 17 novembre) pour La délicatesse, deux prix différents puisque l’un de lecteur et l’autre de la « profession ». Quelle reconnaissance préférez-vous, celle du public ou celle de la critique et des prix littéraires ?

David Foenkinos/ Si je choisis l’un, je vais me mettre l’autre à dos. C’est malin ça !... Mais je crois que je vais dire les lecteurs. C’est ce qui compte, non ? J’ai participé au Goncourt des Lycéens, et c’était vraiment agréable d’avoir le retour, très frais !, des jeunes.


dimanche 1 novembre 2009

Le FCS’Prize et le Concours littéraire FCS

EXCLUSIVITE


Cette semaine les prix littéraires vont pleuvoir. A vrai, dire c’est de saison ! Renaudot, Interallié, Prix de Flore, Femina, et autres Goncourt vont être distribué par des jurys normalement très qualifiés pour. Tractations, influences, copinages, prédominance du fameux trio « Galligraseuil »… Qui sont ceux qui verront leur livre réédité et envoyé en librairie orné des bandeaux rouges « Prix Goncourt 2009 » « Prix Renaudot 2009 »… La voilà la question du moment, qui aura le Graal littéraire. Les bookmakers font des prévisions, les côtes d’un auteur montent au détriment d’un autre.
Et si pour une fois un prix littéraire marchait au coup de cœur, à la subjectivité totale, emmené par un seul et unique goût personnel, sans concession, sans réflexion, sans élection. Juste un émerveillement à la fermeture du livre, un souvenir littéraire tenace, une impression d’être dans le livre et d’être abandonné quand il finit. Pas l’idée qu’un livre serait meilleur qu’un autre, mais celle de monter sans tremblements sur une table, ledit livre à la main pour dire à l’auteur « merci » pour ce bon et magnifique moment de littérature ; sans rien à gagner à la clef.