mardi 30 juin 2009

Rue des Martyrs, Patrick Eudeline


Le Drugstore Publicis. Ces deux mots ne veulent pas dire grand-chose pour la génération des 15-25 d’aujourd’hui, ni même jusqu'à 30. Juste un grand immeuble en verre, avenue des Champs-Élysées, proche de la place de l’Etoile. Des souvenirs de récits des parents, des photos en noir et blanc dans les rétrospectives d’années lointaines. L’époque petit minet, blouson noir et gomina ; jupe plissé et chaussettes hautes pour filles à papa pas si sages. Pourtant pour la génération d’après guerre, c’est Le lieu, façon Amérique des 60’s et les premiers émois du rock outre-Atlantique et Manche à la fois. Hamburgers et milk-shake d’avant Mcdo consommés au comptoir ; cigarettes importées et bas nylons Dim mis bien évidence sur les étagères. Et la musique furieusement nouvelle et rock avec des rangées et des rangées de 45 tours alignés sur les murs. Les Stones, les Beatles, Cliff Richard, les Shaddows ou The Who côté anglais ; Sylvie Vartan, les Chaussettes noires, Antoine, Johnny, Françoise Hardy ou Jacques Dutronc côté français.

Rue des Martyrs commence à cette époque, alors que Jérôme, minet chaussé en Weston, rêve de se voir sur la pochette d’un vinyle bien placé au Drugstore. Un monde qu’il tente d’approcher du haut des marches de l’immeuble en verre. Accompagné pour cela de Chouraqui, le meilleur pote, le frère, le suiveur, et de Gudule, surnom du troisième de la bande mais version féminine avec qui il couche quand l’envie lui prend. On suit l’histoire de Jérôme sur plusieurs décennies, et les changements d’époques, de codes, de musiques qui s’en suivent. Et quand celui-ci disparaîtra pendant quelques années, c’est son souvenir à travers Chouraqui qui prend le relais. Lorsque l’on connaît un peu la vie de Patrick Eudeline, on ne peut s’empêcher de penser à un roman à tendance autobiographique. Genre « oui, c’est moi, Jérôme… ».


Et puis, et alors ? Si le roman est bon, peu importe, non ? Oui peu importe car il est vraiment bon ce roman. Il se lit comme le diamant file sur les sillons, d’une traite, malgré quelques sursauts. Il est surtout ponctué de situations bien choisies, de sourires amusés, et parfois tristes, du regard un peu nostalgique sur cette époque pas si rose bonbon. Les années 1960 filent sur la face A ; la face B s’occupe du reste jusqu’à aujourd’hui version remix rock trash, aire d’Internet, du Baron et de fb. Une seule interrogation, le titre… Pas de rue des Martyrs citée à ma connaissance. Champs-Elysées, oui ; Saint-Germain des Prés, oui ; rue du faubourg Montmartre et le Palace, oui ; même Deauville… Mais pas de rue des Martyrs. Je compte sur vous pour éclairer ma lanterne. D’ici là, soyez Rock !

mardi 23 juin 2009

Un appartement



Une jolie idée venue de Lancôme et repérée ici (Merci Thierry Richard).

Une histoire à plusieurs mains, les votre, les miennes, les notre.
J'ai commencé l'histoire de cet "appartement" imaginaire; à vous de poursuivre.
Une histoire illustrée avec les images du making of de la dernière publicité de Lancôme et son Hypnose. Très magnifiquement illustrée par Daria Werbowy.

Soyez imaginatifs, concis précis et sensuels.
Soyez inspirés, drôles, sexys, justes. Soyez libres.
J’ai maintenant hâte de lire vos mots et contributions.

Je vous embrasse.





vendredi 19 juin 2009

Les Ptites indécises


Toutes les semaines commencent par un lundi. Mais il y en a peu qui commence par un lundi de juin pluvieux où quatre copines, qui mettent trois ans à se faire un resto, découvrent une adresse sexy comme tout rue des 3 bornes, Les ptites indécises. Trouvée sur Internet, même pas réservée, l’adresse fleure bon l’improvisation et l’excitation de la nouveauté. Le restaurant, qui vient en bout des rues JP Timbaud et des 3 bornes, donne sur une petite place calme et se présente joliment avec ses murs bleus et sa devanture violette. L’intérieur est très clair, dû aux fenêtres d’un côté et la verrière de l’autre ; mobilier en bois très bistrot parisien et banquettes en cuir très années 30 ; murs couleurs arc-en-ciel pastel ; petits tableaux décoratifs et la fameuse carte sur ardoise pour continuer dans le style néo-bistrot titi. Ça pourrait faire trop mais c’est juste comme il faut. On ajoute un accueil convivial et le décor est parfaitement planté pour passer à la suite avec le sourire.


L’apéro sur la fin, nous jetons quelques coups d’œil à la carte. Des entrées de saison, un ou deux plats du jour et les autres sympathiques ; l’ensemble n’a rien de très nouveau sur le papier (enfin sur l’ardoise !), des plats simples mixés à la sauce « world food » du moment. Évidemment le serveur reviendra deux fois prendre la commande. Le choix, entre deux rires, est rempli d’indécisions… Le nom de l’endroit est décidément bien choisi. Seule Mlle MB prendra une entrée, espuma de gaspacho à la tomate et au chèvre. On y trempera toutes une cuillère ; frais et léger. Puis viennent les plats. Un canard (déplumé), des noix de Saint-Jacques (sans les coquilles), de l’agneau (plus de Pacques) et une daurade (j’ai un doute mais sûr sans écailles). Ne croyez pas que je tourne cette jolie table en dérision parce qu’on s’est toutes extasiées sur nos assiettes aussi bonnes que bien présentées; on a presque failli ne plus parler pendant deux minutes. Et pourtant la conversation était délicieuse, croustillante, douce, parfois pimentée et surtout de très bon goût. Et la sauce au miel et l’écrasé de pommes de terre qui accompagnaient mon agneau étaient presque aussi bons que celle-ci. Le tout avec un verre de blanc (le deuxième) ou de rouge (le cinquième), rondement choisi.


Oui nous avons toutes saucées nos assiettes. Oui on s’est fait passer nos fourchettes pour goûter. Oui on a tout aimé. Oui on en aurait redemandé. Puis dans un sourire entendu, notre charmant serveur (oui on se l’est approprié) nous présente la carte des desserts… De mon côté, et pour une fois sans hésitation, j'ai commandé un Tiramisu au Baileys, avec mikado géant au Nutella qui me faisait de l'œil depuis mon arrivée… Mme S me suivra dans ma gourmandise avec des lingots d’ananas caramélisés et quenelles à la mousse de noix de coco, « superbe », et Mme MJ passera directement au café. De mon côté, j’apprécie que moyennement les trop nombreux brins de noix de coco sur le Nutella et la gelée bizarre au fond du verre de tiramisu. Dommage que notre « charmant » serveur ait oublié de me prévenir avant la commande... Une étourderie moyennement grave dont il se rattrapera plus tard... Le tiramisu était quand même bon et léger.


Deux cafés bien présentés plus tard, R (le charmant serveur…) nous apporte quatre jolis verres remplis d’un liquide rose qui dit: « buvez-moi buvez-moi buvez-moi. » L’arrivée des verres est littéralement applaudie ; Merci charmant serveur. Les cocktails furent une jolie et enivrante conclusion de ce lundi soir pluvieux ; le léger goût de melon rappelant des vacances au bord de l’eau, et l'endroit où eut lieu le premier dîner à quatre. Enfin de ces quatre-là. Le dîner s’est terminé comme il avait commencé mais avec encore plus d’éclats de rire, de clins d’œil et de bonne humeur. Comme quoi tout est possible. On a laissé R avec un sourire et on s’est embrassées comme du bon pain sous des parapluies à la sortie des Ptites indécises et promis une soirée en septembre.


En résumé
Une table, sous la verrière
Un plus, le service plaisant, discret et présent à la fois
Un moins, agneau un peu trop salé
Avec ? Des indécises !
Addition, moins de trente euros


Les Ptites Indécises

2 rue des Trois bornes
75011 Paris
01.43.57.26.00


Ajout du 15 juillet : Petite note supplémentaire pour vous dire que je suis retournée aux Ptites indécises hier soir. Et la première impression était la bonne: une table agréable, plaisante et délicieuse. La carte évolue avec les produits de saison; le serveur est toujours aussi charmant et les autres sont tout aussi sympa. Si vous passez dans le coin, n'hésitez donc pas à vous attabler!

mardi 16 juin 2009

Ça tourne !



Quelques images lors d'une ballade.

Petite scène filmée très sixties rue du Jourdain.

Le soleil y fait une apparition, la rue a un second rôle, mais le rôle principal est assûrement tenu par la Cincociento rouge!
(OUPS... Je m'autorise un erratum... Les puristes ont parlé et je me flagelle encore de cette erreur... Je parlais bien sur d'une CIENQUECENTO rouge !!! Vraiment désolée.)

lundi 15 juin 2009

Peut-être une histoire d'amour, Martin Page


Comment rompre. Comment dire à l’autre qu’on ne veut plus qu’il soit « l’autre » justement. Comment ne pas blesser, ni se flageller. Trouver la bonne manière sans qu’il n’y ait de recette miracle, ni de mode d’emploi, ni de plan. Dire quelques mots, faire un grand discours, en face-à-face, au téléphone (entre la gare du nord et la ligne 5… ?). Choisir ses mots, faire des périphrases pour ne pas trop vexer. Ponctuées par des regards en coin et un demi paquet de cigarettes. Et puis la faute à qui ? Á lui, à moi, à nous, aux amis, à l’amant… Comment avouer que l’on s’est lassé (au bout de deux semaines, parfois moins ou beaucoup plus), que le temps est passé par habitude mais qu’au final prendre la main de l’autre devient un acte qui nous dépasse. Comment révéler l’impossible : que l’on s’est désamouré ou que l’on pourra jamais éprouver de sentiments. Et après ? Prendre des nouvelles ou changer de numéro de portable ? Se revoir ou s’oublier ? Reconquérir ou passer rapidement à autre chose ?

S’il n’y a pas de réponses à choix multiples, les paramètres changent à l’infini multiplié par le moment, la personne, le contexte… Le résultat donne une multitude de réactions possibles. Mais quelle réaction avoir lorsque l’on a été quitté par un message sur répondeur ? Et surtout quelle réaction avoir lorsque l’on n’avait pas de relation avec la personne qui a laissé ce message ? C’est la question que se pose Virgile, publicitaire tête en l’air et névrosé de Peut-être une histoire d’amour, le dernier roman de Martin Page. Clara l’a quitté, mais il ne l’avait vu qu’une fois, lors d’une soirée chez une amie et si ses souvenirs ne sont pas très clairs, il est tout de même convaincu de n’avoir eu aucune histoire avec elle, pas même celle d‘un soir. Alors que faire ? Se précipiter chez son psy, le répondeur à la main. Se faire consoler par ses amies qui appellent sans cesse. Faire une batterie d’examen tout en se croyant déjà condamné de ne pas se souvenir de cette relation. Chercher Clara et avancer au-delà de ses névroses.

Virgile fera un peu tout ça et beaucoup d’autres choses, prendra des chemins impossibles sur fond de décors du Xe arrondissement de Paris. Un quartiers peu cité habituellement. Gare du Nord, rues indiennes, hôtel de passe et canal Saint-Martin sont pourtant des éléments essentiels à la ville et à ce roman. Celui-ci pose d’ailleurs beaucoup de questions sans pour autant avoir les réponses, sans que rien ne soit tranché ni simple. Sans même de « happy end » à la Disney mais des situations et des réflexions ancrées dans la réalité. Sans que tout ne soit ni noir ni blanc, encore moins tout rose. Un peu de vraie vie en somme.
PS : Le début de cette note est une inspiration, une réflexion, qui se veut comme un semblant de réponse à la jolie note « Cherche how to rompre » de Flo sur son méga génial blog, Tais toi & blogue. Tu vois, il n’y a pas de bonnes ou mauvaises façons, juste des questions. Je pense d’ailleurs que nous avons un peu les mêmes… Á bientôt pour en discuter… Autour d’un whisky 16 ans d’âge !

vendredi 12 juin 2009

Et ce week-end...



Il y a de ces vendredi où l’on se demande de quoi va être fait notre week-end. Plutôt dehors, mieux dedans, un peu des deux. Il y a des vendredi où à partir de 17h, tout est planifié à la minute près… alors que l’on sait pertinemment que rien ne sera respecté. Parfois s’est simplement le contraire, on se laisse guider, pousser, ou même traîner. Certaines fois avec plaisir ou bien sans. Il y a de ces week-ends où l’on part voir la mer ; besoin iodé qui se fait trop fort. Où l’on part voir de la famille, des amis, ou personne mais où l’on part tout court. Il y a des week-ends où l’on traverse des frontières, d’autres où l’on ne descend même pas en bas de chez soi.

Ce week-end si vous n’avez pas d’idées, en voici trois. Pour vous aérer l’esprit et bouger les pieds. Pour swinguer à l’air libre et frais, et faire voler des pages. Pour s’endormir la tête vide et les placards pleins.

La première idée est Jazz. Ça commence demain et ça finit dimanche. Ça s’appelle Jazz à Vian mais ce n’est pas à Saint-Germain des Près. C’est au domaine de Saint-Cloud (92) et organisé par la ville d’Avray. Pourquoi la ville d’Avray pour du jazz… Je vous entends déjà. Eh ben sachez que la ville d’Avray n’est rien d’autre que le lieu de naissance, d’enfance et adolescence de Boris Vian. Sachez que ce fou de jazz est mort il y a cinquante ans, léguant notes et mots. Sachez enfin que le domaine de Saint-Cloud ce n’est pas si loin, juste assez pour relire L’écume des jours ou J’irai cracher sur vos tombes. Á ne pas louper : Dimanche à 18h, Sanseverino et Claude Abadie, accompagnés par le Hot Jazz Big Band, sous la direction de Gérard Meissonnier, rendront un hommage musical au poète trompettiste.


La deuxième idée est livre. Ça commence aussi demain et finit également dimanche. Et cette fois-ci on se rapproche, c’est à Saint-Maur, au parvis de Saint-Maur-Créteil (94); parce qu’il n’y a pas que Paris (oui je sais, c’est moi qui dit ça…). Il s’agit ici du salon international du livre en format poche, « Saint-Maur en poche », d’après l’idée, et en partenariat avec la (géniale) librairie La griffe Noire de Gérard Collard. Une occasion littéraire de plus pour rencontrer des écrivains ou simples férus de bouquins, et surtout pour revenir des livres pleins les poches, puisqu’ils seront au bon format ! Á ne pas louper : Dédicaces de nombreux écrivains, dont Gilles Leroy, auteur du superbre Alabama song (prix Goncourt 2007).



La troisième idée est fripes, brocante et humanitaire. Elle sera dimanche à Porte de Versailles. Le salon Emmaüs a dix ans et ça se fête. Emmaüs France et Emmaüs international organise une grande vente en faveur de la solidarité. Pour les habitués des centres Emmaüs, voici une occasion de voir les choses en grand ; pour les non-initiés, le meilleur moyen de s'y mettre. Attention cette vente a des allures de cavernes d’Ali baba, faite de tout et de rien, de brics et de brocs et pleins de bric-à-brac. Brocante géante où l’on retrouve, livres, meubles, vêtements, vélos, instruments de musique, machines à faire des hot-dogs et écureuils empaillés le tout mêlé de bonne humeur et café chaud. Á ne pas louper : Un défilé qui retrace la mode depuis 60 ans, âge du mouvement créé par l’abbé Pierre, à midi tout pile. Six défilés, chacun pour une décennie, avec notamment Christian Lacroix pour les 1950’s. Chaque silhouette sera ensuite vendue sur le salon pour un prix maximum de 150 euros, dont les bénéfices financeront un programme de microcrédit pour les femmes en Inde. Ça c’est ce qu’on appelle des achats non inutiles !


Bon week-end à vous, qu’il soit jazz, livres, achats solidaires ou les trois !

lundi 8 juin 2009

Mon beau marché



On a tous des souvenirs de marché. Une place pavée de Provence, un panier trop lourd au bout du bras, des « il est beau mon artichaut, il est beau » et « trois maquereaux pour le prix de deux ! » qui résonnent encore dans la tête. Des dimanches matin pas très réveillés, où les odeurs se mêlent, les bruits s’amplifient et les questions comme « vous en voulez combien ? » paraissent bien trop compliquées pour nous pauvre mortel. Des marchés de vacances, pleins de fruits et produits forcément exotiques puisque pas habituels, où l’on traîne en maillot de bain et robe légère. Des marchés de fripes entre copines, où le t-shirt « tout simple et joli payé 3 francs 6 sous » ne ferra qu’une seule sortie du placard (ou même pas), l’excitation de l’achat passée.


On se dit parfois qu’on aimerait garder ces souvenirs, les mettre dans la boîte en même temps que l’on met les fleurs, fruits et charcuterie dans le panier. Mais franchement, une fois que l’on a pensé au panier, au porte-monnaie, à la liste, aux clefs, à jeter les bouteilles en verre dans la grosse poubelle verte recyclable avant de se retrouver devant la fromagère et à arriver avant que les étales ne soient vides, est-ce que l’on peut en plus penser à attraper son appareil photo pour immortaliser sa sortie hebdomadaire ? Franchement, non. Et pourtant il va falloir y remédier avant la fin du mois (le 30 juin) car à l’occasion de la Fête des marchés, qui se déroule en ce moment (du 5 au 12 juin), Paris.fr lance le concours photographique, Photographiez votre marché.
Etales, paniers, marchands et marchandes, clients, détails ou vue d’ensemble, photographiez tout ce que vous voulez puis rendez vous sur Paris.fr pour exposer vos clichés. Les séries (3 à 10 photos) seront soumises à un vote du jury (composé de professionnels de la photographie et de commerçants) qui désigneront un palmarès. Le but est que chaque marché ait une série qui l’illustre.


Je pourrais vous faire la liste des prix à gagner mais l’important, comme disait l’autre, c’est de participer. Voici surtout une bonne occasion de mieux connaître son marché de quartier ou d’aller découvrir les autres. Alors à vos marques, prêts, flashez !

(Oui elle était facile celle-la…)

jeudi 4 juin 2009

Paris en toutes lettres






Si l’on commençait une bibliothèque où les ouvrages auraient Paris comme décors, personnage principal, point de départ d'aventures ou but de voyage , on la remplirait en un rien de temps. Zola et les Rougon-Macquart, Balzac et le Père Goriot, Raymond Queneau et Zazie dans leur promenade dans le métro, la rue Mouffetard et sa sorcière de Pierre Gripari seraient les premiers à installer sur les étagères. Puis, petit à petit, viendrait s’ajouter Saint-Germain des Près avec Colin et Chloé, les amoureux nénuphar de Boris Vian ; Camille, Franck, Paulette et Philibert en ballade dans le 17e sous la plume d’Anna Gavalda ; Les Mystères d’Eugène Sue ; Notre-Dame et les gitans de la cour des Miracles de Victor Hugo, Madame Rosa et Momo, le couple improbable de Romain Gary-Emile Ajar ; Les secrets de l’église de Saint-Sulpice dévoilés par le Da Vinci code de Dan Brown ; les murs du 20e palmés d’or à Cannes de François Bégaudeau... Je pourrai remplir cette « bibliothèque » sur des lignes et des lignes mais je ne vous parlerai plus du nouvel événement littéraire parisien : « Paris en toutes lettres » et cela serait dommage.

Cette manifestation est une nouvelle tentative de la ville de placer les livres au centre de l’attention de ses habitants. Une tentative qui devrait être réussie aux vues des moyens mis en œuvre ! Plus de 250 artistes (presque tous écrivains) pour 300 événements dans plus de 100 lieux (dont le chapiteau Magic Mirror à Stalingrad, les Trois Baudets, le 104, le pont des Arts, l’Académie française, le théâtre des Bouffes du nord, la Maroquinerie, le théâtre du Châtelet, le Point éphémère…) participent à ce week-end prolongé et littéraire, de ce soir (4 juin) 18h à lundi (8 juin) au soir. « Paris en toutes lettres » est une tentative de créer un désir de lecture, et même d’écriture, de rendre attrayant ce loisir qui pour certains et certaines (dont moi) est bien plus qu’un passe-temps.

Pendant ces quatre jours vous risquez de me croiser, ici dès ce soir: sous le chapiteau du Magic Mirror à partir de 20h pour la lecture de Quel petit vélo à guidon chromé de Georges Pérec par Laurent Poitrenaux, puis La Tour Eiffel dépasse mes espérances par Charles Berling.

Le 5 juin : Ici, Lecture musicale par Atiq Rahimi (le dernier Goncourt) et Claude Barthélémy aux Bouffes du nord à 18h30. Mais aussi ici Concert littéraire par Stéphan Eicher et Philippe Djian au 104 à 19h, ici Slam tribu au Magic Mirror à 20h et ici concert littéraire de Barbara Carlotti au Point éphémère à 22h.

Le 6 juin : Ici, promenade à la fraîche avec la Goutte d’or des écrivains, ballade littéraire, à 10h. Ici Hommage à Aimé Césaire à la Sorbonne à 14h et ici, promenade dans le Marais sur les Vies littéraires parisiennes à 14h30. Mais aussi ici la Comédie Française sur le pont des arts à 18h, ici lecture Mes amis d’Emmanuel Bova par Benoît Poelvoorde au Magic Mirror à 21h et toujours au Magic Mirror à partir de 23h pour le Bal littéraire.

Le 7 juin : Tout d’abord ici, Paris improvisé aux Archives nationales à 14h30, puis ici, Douglas Kennedy/Eddy Harris au Magic Mirror à 15h. Ici pour Daniel Pennac toujours au Magic Mirror à 16h30, ici débat Hospitalité de la langue française à la cité européenne des Récollets à 19h30.

Le 8 juin : Ici la délicieuse perfidie des parisiennes à la Sorbonne à 20h30 et enfin ici fantaisie littéraire (concert de clôture) au Magic Mirror à 21h.

Mais aussi des tentatives d’admiration où des écrivains d’aujourd’hui évoqueront ceux d’hier, des promenades littéraires, le bus « exercices de style » de Raymond Queneau… Tout le programme, c’est par ici.

Alors faites comme moi et soyez livres ce week-end !

lundi 1 juin 2009

Shake Shake Shake

C’est une soirée de mai qui a commencé un mois plus tôt par une bonne idée de cadeau : un cours de cocktail pour 2 dans l’Atelier de Guy Martin.
Le jour venu, j’ai découvert le programme de la soirée : trois cocktails à base de Cointreau à faire soi-même et trois petits encas à préparer ; histoire que l’on ne fasse pas que boire !


A peine arrivées, et pas farouches, nous nous sommes dirigées vers le premier cocktail, attirées par les petits shakers roses fluo : le Cointreaupolitain.
Jacques, le barman, nous guide : on remplit d’abord le shaker de glaçons. Puis on dose les différents liquides en comptant en même temps que l’on verse dans le récipient à vitesse moyenne : 1, 2, 3, 4, 5 de Cointreau ; 1, 2, 3, de jus de cranberies (ou canneberge) ; 1, 2 de Pulco citron. On referme correctement le shaker, surtout pour éviter d’asperger sa voisine comme cela s’est vu lors de la soirée (sic !). Et maintenant, le flacon à deux mains, les pouces au niveau du verseur, tourné la tête en bas, et c’est parti ! Shake Shake Skake, oh… Shake Shake Shake! Durée de l’opération : 30 à 45 secondes. Puis l’on verse le liquide rose dans un verre à pied: eh hop dégustation. Verdict : un poil trop de Pulco pour l’une, ou de Cointreau pour l’autre, mais délicieux quand même.

L’alcool montant, nous allons préparer des gambas tempura. Dit comme ça, ça parait très compliqué mais pas du tout !
Il suffit de :
- décortiquer une gambas non précuite (en laissant la queue),
- d’enlever le filament noir qui se trouve sur le dos de la gambas, en ouvrant légèrement celle-ci d’un coup de couteau,
- de la tremper quelques instants dans une préparation (2 parts d’eau pour 1 part de farine et une cuillère de maïzena)
- et de la plonger dans l’huile bouillante !

Une à deux minutes plus tard, on croque dedans à pleines dents !

Direction le deuxième cocktail : le Cointreau Fever by Pierre
Mlle MB, mon accompagnatrice, passe derrière le bar, et prépare, dans grand verre, le cocktail.
Celui-ci commence par quelques goûtes de sirop de gingembre et deux quartiers de citron vert écrasés. On rempli de glaces, on ajoute quatre doses de Peureux Pure eau de vie de poire, 3 de Cointreau et on complète avec du smoothie mangue-orange. On enfonce la partie supérieure d’un shaker en alu, puis c’est reparti : Shake Shake Shake… hum… Shake Shake Shake ! Coup de coude bien placé pour décoller les parties du shaker et la touche finale : cerise griotte alcoolisée.


Nous sommes ensuite passées dans la deuxième salle, où les ateliers « Cointreau Teese » (en hommage à Dita von Teese) et
« maki saumon » nous attendaient.
Le Cointreau Teese, orchestré par Xavier, est réalisé à base de violette et prend une jolie teinte grise-violine. Alors bien sûr du Cointreau mais aussi quelques gouttes de sirop de gingembre, de violette, du jus de pomme et de citron. Le tout dans de la glace et dans un shaker et pour la dernière, nous avons Shake Shake Shake de bas en haut et de haut en bas. Et là, un pur délice ! La violette parfume et les autres ingrédients ne font que lui servir de tremplin.

Volte-face et maki avec Rudy, pour qui j’ai été la pire élèves de la soirée. Vous apprendrez ici que j’aime la cuisine mais que je ne suis pas bien douée derrière les fourneaux. Les makis au saumon, avec quelques pousses d’alphaphe et des lamelles de pomme granny smith étaient quand même bons. Et pour les faire passer, nous avons repris un Cointreau Teese, cette fois-ci préparé par le barman. Que du bonheur.

Quant au troisième encas, concentrées sur nos cocktails, nous n’avons pas eu le temps de nous y frotter !

Nous avons fini par sortir de l’Atelier, un peu éméchées, le sourire jusqu’aux oreilles et la bonne humeur en écharpe. Ravies de nos cours presque particuliers avec des chefs et barmens sympathiques et attentionnés qui savent transmettre leurs trucs et astuces culinaires sans en mettre plein la vue. Des rencontres agréables, des rires avec des personnes que l’on connaît à peine et des petites recettes pour épater la galerie à la prochaine soirée maison.


L’atelier de Guy Martin propose cette soirée After-work cocktail tous les derniers jeudis du mois, pendant 1h30 (mais ils ne sont pas très regardant sur les horaires, et nous avons débordés d’un bon 20 minutes). Parfait en idée cadeau ou simplement pour une bonne soirée, à deux, à plusieurs ou même seul !

Atelier Guy Martin
35 rue Miromesnil
Paris 8e.
http://www.atelierguymartin.com/

PS : Un grand MERCI à Mlle V et à Mlle M de m’avoir fait ce cadeau si sexy, une bien belle façon de fêter mes 25ans. Et merci à Mlle MB de m’avoir accompagnée.