mardi 18 octobre 2011

Les morues, Titiou Lecoq

Rentrée littéraire 3

Chez les Morues, il y a, the number one, Ema. La petite trentaine, journaliste rubrique people, elle vit sa vie côté alcool, fêtes, baises dans les toilettes du bureau avec un collègue jusqu’au suicide de son ex-meilleure amie d’enfance, de collège, de tout. Geste inconsidéré et définitif qui va chambouler assez Ema pour faire virer cette histoire des Morues, vers un thriller socio-politico-amical. De conciliabule en caïpirinha, elle va comprendre que derrière le suicide de Charlotte, avec qui elle ne pourra jamais plus se réconcilier suite à une-tellement-vieille-dispute-qu’on-se-souvient-plus-pourquoi-on-se-faisait-la-gueule, il y a un peu plus que juste un coup de calibre 35. Ema va donc se tourner vers les deux autres Morues : Alice et Gabrielle. Femmes des années 2010, elles utilisent Internet comme un oracle, établissent une chartre pour être féministe mais à leur sauce, ni trop ni pas assez, et vivent leur amitié comme un sacerdoce. Puis Fred arrive. Petit-frère de l’ex du lycée d’Ema. Celui de la bande, celle à laquelle appartenait aussi Charlotte. Fred, c’est le surdoué malgré lui en tout sauf en sociabilité, qui se cache derrière un ordi. Eux tous réunis, c’est un peu nous, parce que faut pas mégoter on est tous des Morues.

mercredi 12 octobre 2011

The artist


Je ne déploierai pas mille arguments pour que vous alliez voir ce film. Il faut y aller, c’est tout. C’est beau et rempli d’émotions. C’est triste et gai ; mélancolique et malin. La musique y est superbe ; les acteurs aussi. Ce film montre deux choses : pas besoin de mots pour dire de belles choses ; pas besoin de 3D, ou de supers méga effets spéciaux pour faire un magnifique film et grand public. Et puis vous pourrez (peut-être)  entendre une dame âgée dire, dans votre dos : « c’est la plus belle partie du film » ; et son mari lui répondre « attend ce n’est pas fini », tout ça à voix haute et aux oreilles de tous, car il n’y a que quelques notes pour les accompagner. Eux et les images en noir et blanc. The end.

Bande-annonce

lundi 10 octobre 2011

La classe


C’est en me demandant ce que j’allais diner que je me suis souvenue que je ne vous avais pas encore parlé de La Classe. Erreur. Alors on s’assoit derrière son pupitre et on prend des notes, voici une table qui vaut bien un cours. On entre et c’est plein, c’est toujours une bonne nouvelle pour le resto beaucoup moins pour nous qui étions sans réservation. La salle est assez grande, agréable, grand tableau noir pour le menu et carte du monde de primaire pleine de couleur passées au mur. J’ai déjà visité des restaurants qui cultivent le goût de l’école ; ici c’est à bon escient, pas de kitsch. Et l’assiette ? Pas si scolaire.

jeudi 6 octobre 2011

Pour mémoire, Mazarine Pingeot

Rentrée littéraire 2


Que faire lorsqu’un film vous touche à vous hanter ? Que le sujet même de ce film (« Nuit et brouillard ») vous renvoie les images les plus sombres, les plus destructrices, les plus cauchemardesques de l’Histoire elle-même. Que ces images sont vraies. Le narrateur va ainsi voir sa vie, sa personnalité, bouleversée à la suite de ces images. Une sorte de culpabilité, de honte d’être simplement vivant après l’extermination menée par les Nazies sur la population juive. Pourtant, il n’est pas juif ; il n’est pas non plus Allemand et il n’est pas dit que sa famille ait participé d’une quelconque façon à ce massacre. Pourtant, il rumine. Sa colère, son incompréhension, le simple fait d’être là. Alors, il se coupe de ce monde qui ose vivre. Veut devenir ceux-là ; ceux qui ont payé de leur vie cette haine absurde. Il devient eux, l’un d’entre eux, pour une sorte d’expérience que personne ne comprend. Pour personne d’autre que lui mais aussi et à sa façon pour mémoire.

lundi 3 octobre 2011

Prince, Chelsea rodgers

Ce que vous faites n’a pas d’importance.
N’attendez pas pour appuyer sur « play », cela sera forcément mieux lors de ces 5 min 42
Et longtemps après. Vous voyez ce que je veux dire ?