C’était déjà un fait établi, tous les livres que j’allais lire ne m’enchanteraient pas ni même seraient juste bons. Un regret que l’on peut aussi avoir sur les films, les restaurants, ou les pièces de théâtre. C’est une de ces dernières dont je vais vous parler aujourd’hui. Et là, autant vous dire que ce n’est carrément pas super bon, je dirai même pas bon du tout, amis du Fauteuil, mais pas du tout, du tout, du tout ! La cata totale, l’ennui abyssal pendant 2h30… La maison de poupée m’a terrassée (je n’exagère qu’à peine). Je sais, je ne vous ai pas habitué à la critique négative, mais là ça s’impose. Le plus terrible c’est que cette mauvaise passe de 2h30 je l’ai senti dès la première minute. Après il faut tenir, ne pas rire quand c’est trop, bailler discrètement et balancer de la vanne à son voisin qu’en murmurant.
La maison de poupée du Norvégien Henrik Ibsen est une petite révolution de la femme à l’échelle d’une seule, Nora. Celle-ci est l’épouse d’un banquier, haute bourgeoisie norvégienne, dont la vie oisive et la tranquillité vont voler petit à petit en éclat avec l’apparition d’un homme qui en sait un peu trop sur la jolie tourterelle et qui a un service à lui demander. Imbroglio, amie revenante, ami proche amoureux… Rien ne sera épargné à Audrey Tautou sanglée dans une robe-carcan (dont c’est le premier rôle sur les planches) qui finira par prendre la décision qui s’impose : reprendre sa liberté de femme. Rien ne nous est épargné à nous non plus, pauvre spectateur que nous sommes (oui j’ai envie d’en rajouter des tonnes). Le mari de Nora, interprété par Michel Fau, qui signe aussi la mise en scène, sur-joue du début à la fin et a fait de cette pièce une caricature. Quant aux autres rôles… Il n’y a que le médecin, ami de la famille, qui s’en sort pas trop mal car l’amie d’enfance revenue quémander un service à bien failli me faire exploser de rire à plusieurs répliques ou m’effrayer par sa voix haute-perchée et son jeu à peine digne d'un spectacle de fin d’année (même pas celui du club-théâtre du lycée).
Malgré les applaudissements de fin et les commentaires qui font bien à la sortie des strapontins, le meilleur de cette pièce fut le verre pris après et les critiques sarcastiques, méchantes et diablement partielles qui l’ont accompagné. A moins de n’être invité, croyez-moi, cherchez une autre pièce à aller voir. Ça me donne d’ailleurs l’occasion de vous répéter encore une fois (mais je ne le ferrai jamais assez) d’aller voir Tous les Algériens sont des mécaniciens. La maison de poupée est à mon sens un raté, un exemple à ne pas faire ni reproduire ; désolée qu’Audrey Tautou s’y pique autant pour sa première théâtrale. Peut-être ne fallait-il pas se frotter aux planches… Celles du théâtre de la Madeleine avaient a priori beaucoup d’échardes.
PS: Il parait que la version jouée par Marina Foïs au théâtre des Amandiers de Nanterre jusqu'au 17 avril, est bien meilleure! Je compte sur vous pour m'en dire plus, car je ne pense pas donner deux soirées à La maison de poupée cette saison (dont est tirée la photo ci-dessus)...
La maison de poupée
jusqu'au 10 juin
jusqu'au 10 juin
19 rue de Surène
Paris 8e
Sorry, la prochaine fois, je me force à sortir au lieu de te laisser subir ça!!!! La critique bonne ou mauvaise d'un film, d'un livre, etc, reste toujours bonne à prendre.... afin d'éviter à tes amis de dépenser de l'argent pour rien!
RépondreSupprimerC'est souvent le problème des premières représentations, dans certains cas les acteurs doivent roder leurs personnages, d'autres fois (c'était vraisemblablement le cas) ils doivent apprendre à jouer.
RépondreSupprimerJe te propose d'y retourner dans quelques années... Bien que dans le cas TAUTOU je ne craigne que son cas soit désespéré, à moins que soit adapté au théâtre "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" ;)