mardi 1 décembre 2009

La route, Cormac McCarthy


La route de Cormac McCarthy est « le » livre qu’il fallait avoir lu au début de l’année 2009 ; je ne l’avais donc pas fait. A vrai dire, je n’ai jamais aimé les livres ou les auteurs qu’il faut lire parce qu’un certain nombre de personne, plus ou moins influentes, ont décidé que c’était la meilleure chose à faire à ce moment-là. Ça a un côté lecture imposée très scolaire et fiche du lundi matin 9h (que je ne faisais pas) qui m’a très souvent dérangée et que donc je ne suis pas.

Et puis vous savez comment c’est, y’a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Un jour, à la fin de ma ballade dominicale dans le Marais, une couverture blanche et brillante m’a tapé dans l’œil et comme c’était sur le pas de la porte d’une des librairies auxquelles je ne peux pas résister (rappelez-vous), j’ai fini par acheter La route de Cormac McCarthy. J’ai tourné quelques jours autour puis je m’y suis mise. A vrai dire j’ai eu du mal à le lire, à aller jusqu’au bout. J’y suis allée pas à pas comme les deux personnages du livre, dans le noir aussi. Le récit n’est pas très fluide, et l’avancée est difficile. Pourtant l’histoire est percutante et pose une sacrée bonne question : que se passe-t-il lorsque l’on survit à l’apocalypse ?



Eh ben on marche. On marche dans une atmosphère grise, sans la lumière du soleil, dans la cendre qui a tout recouvert et dans un froid glacial. On meurt de faim aussi et la recherche de la nourriture devient une véritable quête. Et puis il faut se protéger des méchants. Parce que rassurez-vous, après la fin du monde, il y a toujours des « gentils » et des « méchants ». Les deux personnages principaux, un homme et son fils sont sur la route, direction le sud, pour trouver plus de chaleur et de ressources. Et le chemin est très long.

J’ai aimé que les deux personnages principaux ne soient nommés que par « l’homme » ou « l’enfant », sans de vrais détails sur eux. Ce côté brut de coffrage sans psychologie ajoute de l’épaisseur au roman et à ce voyage de survie. Il n’y pas non de distinctions de lieux, c’est juste une terre meurtrie, hostile. Le livre m’a fait penser au film Phénomènes de Night Shyamalan, où les gens se suicident sans raisons apparentes. Et si vous, la couverture blanche, terriblement en contradiction avec la noirceur du livre, vous laisse de marbre, l’adaptation cinématographique sera en salles  demain. Voici la bande-annonce.


Cormac McCarthy a reçu le Prix Pullitzer en 2007 pour La route.



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