La mode la mode la mode. Un mot, un déterminant féminin. Six lettres un espace, sept caractères, pour le pire et le meilleur. Si peu de chose pour le show, pour la beauté, le style, une ligne, un clin d’œil de paupières cerclées à eye-liner (siglé YSL). La mode c’est un peu la guerre en version chic, brossée dans le sens du poil angora. Avec ses blessés, ses généraux morts au front, comme Alexander McQueen il y a peu, et ses héros à qui on donnera le nom à un pont dans vingt ans. Et oui qui sait, peut-être habiterez-vous au 67 avenue Karl Lagarfeld 75008 ou prendrez l’avion à l’aéroport Roissy-Christian Dior. La mode inspire tous les jours et tout le monde. La preuve dans le match du jour, arbitré depuis mon Fauteuil. Un livre VS un film. Un seul gagnant, pas de match nul. Le premier est écrit par Marc Lambron, journaliste et écrivain. Spécialiste mode de plusieurs médias, il a écrit les confessions d’un créateur star plus vrai que nature dans La théorie du chiffon. Le deuxième est réalisé par Tom Ford, créateur star et réalisateur. Celui qui a remis James Bond à quatre épingles chic a conçu un premier film qui se déroule dans les années 1960 à Los Angeles, A single man.
La théorie du chiffon a été portée aux nues par les critiques, les gens du milieu modesque, les bloggeuses… Bref par tous ceux qui s’y approchaient de près ou de loin. Donc sans chichis ni faux-cils je m’y suis mise aussi. Et là, chute sur le catwalk, crise en backstage, accro sur la mousseline, saison ratée. Sous ses airs de n’épargner personne (créateurs copieurs et mégalos, magazines féminins marketing, clientes sur-friquées et dépressives, mannequins qui ne mangent pas assez et sans tête), l’auteur enfonce des portes déjà largement entrebâillées. Le narrateur (mélange implicite de Karl L. et Yves S-L.), Jean-Louis Beaujour se confesse (à moitié) à une journaliste amie qui à l’air aussi douée pour poser des questions pertinentes que moi pour chanter (et si vous saviez… !). Pour rien arranger, l’écriture est parfois lourde. Bref, un grand dommage car il ne manquait pas grand-chose à Marc Lambron pour livrer un opus parfaitement ciselé et cousu sur-mesure sur le dos de la mode.
A single man est également porté aux nues par les critiques, les gens du milieu du cinéma (et de la mode), et les bloggueurs… Bref par tous ceux qui avaient la chance d’avoir vu le film avant qu’en France. Cette fois-ci c’est avec mes lunettes siglées que je me suis précitée dans un fauteuil de grand complex ciné, le jour de sa sortie. Et là, bonheur ô bonheur, un bijou esthétique, peut-être la meilleure saison de Tom Ford. Le meilleur choix de mannequin, Colin Firth, magistral et toujours beau, peu importe la situation, Julianne Moore, splendide femme esseulée à eye-liner parfait, un acteur sosi de James dean, t-shirt blanc ajusté. Georges Falconer (Colin First), éminent professeur de littérature à l’université, a perdu l’homme de sa vie dans un accident de voiture quelques mois plus tôt. On vit une journée avec lui, tic-tac à l’appui. Une journée et une nuit pour changer de rythme cardiaque, mais aussi de nuances de couleur. Un jeune et joli étudiant, un peu accrocheur, Kenny, l’aidera à passer cette journée particulière, ainsi que Charley (Julianne Moore) sa plus proche amie à force de Gin Tonic. Cette journée magnifiquement filmée est entrecoupée de flash-back de sa vie de couple avec Jim, l’amour perdu. Tiré d’une nouvelle « A single Man » de Christopher Isherwood, paru en 1964, Tom Ford livre ici un premier film parfaitement ciselé et cousu sur mesure, admirablement porté par Colin First. (Applaudissement, comme à la fin d'un défilé où l'on aimerait acheté chaque pièce.)
A Single Man - bande annonce Tom Ford
envoyé par sortiescinema. - Court métrage, documentaire et bande annonce.
Alors effectivement, si la journaliste pose des questions comme toi tu chantes.... je vois ce que ca peut donner!!
RépondreSupprimerEt pour "Single Man", (où j'ai accompagné notre bloggeuse), un beau film, quelques longueurs toutefois, mais qui semble nécessaires! C'est assez étrange en effet mais vous comprendrez en allant le voir!!
A bientôt
Excusez les fautes d'orthographes, j'ai oublié "nt" à "semble"!! oups....
RépondreSupprimerJ'ai une amie qui est allée voir A Single Man et effectivement elle ne m'en a dit que du bien.
RépondreSupprimer