A priori tout ce que vous avez entendu sur Florence est vrai. La ville prend toute sa beauté aux couleurs du soir ; vrai. L’architecture renaissance de la ville vous fait croire sans problème que Catherine de Médicis elle-même pourrait déboucher au coin d’une rue et vous filer de la sigue ; vrai. Florence, la belle, est aussi mystérieuse au premier abord que Rome est antique. Elle pourrait en être repoussante mais elle n’en est que plus attirante. A parcourir ses rues, à traverses ses ponts, à grimper au sommet de son clocher et à admirer ses bijoux signés Botticelli ou Vinci, Florence se dévoile petit à petit comme une vraie dame.
Jardin di Boboli |
Il faut bien sur ne pas éviter le Duomo, gigantesque, imposant comme un vaisseau amiral au pavillon catholique. Prendre la via Roma qui en emmène à la grande piazza de la Repubblica et au café Gilli qui sert des café serré depuis 1733, obliquer sur la droite vers la piazza della signoria, et ses galeries pleines de statues, prendre la petite rue indiquée par David, him-self, puis monter à la galeria degli Uffizi (Galerie des Offices). Tourner devant les tableaux des grands maitres italiens et tomber amoureux de la sublime rousse de Botticelli, redescendre, longer l’Arno et passer sur le ponte Vecchio, célèbre pour ces bijouteries qui ont remplacé les bouchers pour cause d’odeur. Continuer le long de la via Pitti et découvrir le palais du même nom, de la famille rivale des Médicis. Passer outre l’aspect austère du palais et aller s’allonger dans les jardins di Boboli, splendides. Redescendre de son nuage florentin et continuer jusqu’à se perdre dans les petites rues, vouloir acheter toutes les tomates et fleurs de courgettes des marchands des quatre saisons, et arriver pile à l’heure pour l’aperetivo piazza di santo spiritu.
Le long de l'Arno |
Le lendemain vous recommencerez encore et encore, en passant par Santa maria novella et sa pharmacie plusieurs fois centenaire aux pots et senteurs tellement rétro et unique à la fois, vous craquera au moins pour douze glaces différentes avec un passage glacé obligé chez Vestri spécialiste en gelato faites maisons (Borgo degli albizi, 11), notamment au chocolat ou la fraise, à se damner. N’éviter surtout pas les délicieux sandwichs au pecorino de la via dei cimatori (i due fratellini, véritable échoppe à l’ancienne) ou les pâtes au chèvre et à la poire sont à tomber par terre chez Coquinarius (Via delle Oche, 15).
Enfin 5 choses qui peuvent étonner et qui ne sont pas dans les guides :
Sous l'orage |
- Toutes les statues, les tableaux dans les églises, même les bas reliefs des cathédrales sont des faux ; les vrais trônent dans les musées.
- Si vous entendez des hélicoptères, ce n’est pas qu’il y a la guerre, c’est juste la Fiorentina, le club de foot de la ville, qui joue.
- A Florence, il pleut. Automne, hiver, printemps, les Florentins dégainent plus vite le parapluie que la jupette.
- La spécialité du coin ce n’est pas la tomate-mozza mais la viande, les crostini au pâté de foie et la sauce au sanglier. Une fois qu’on l’a intégré, on s’éclate avec la bistecca fiorentina.
- Vous allez marcher. Ce n’est pas une plaisanterie, la ville est quand même assez grande, il n’y a pas de voiture dans le centre, les bus le temps qu’on comprenne comment ça fonctionne on est déjà rentré et les taxis faut les commander à l’avance.
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