Si, si je vous assure, elle est top ma tante. Mais ce n’est pas d’elle dont je vous parle aujourd’hui ; c’est plutôt d’une tata universelle. Celle qu’on va voir quand le fond du porte-monnaie se fait léger. Le Mont de pitié, prêteur sur gage dans les films US, ouvre sa salle d’exposition et nous raconte son histoire. A Paris, il fête ses 370 ans (créé en 1637 par Théophraste Renaudot) et ses popularités et longévités ne vont pas s’arrêter là. Situé au 55 rue des Francs-bourgeois dans le Marais, les Parisiens y affluent depuis bien longtemps, dès qu’ils ont besoin de liquidité rapidement. Et si les classes populaires en sont les clients majoritaires, les nobles et bourgeois sont également des habitués.
Balzac, Hugo, Monet venait mettre au clou mais aussi la comtesse de Castiglione qui y laissait en gage les bijoux de ses anciens amants. L’exposition revient à travers gravures, caricatures, cartes et textes de chansonniers sur l’histoire du Mont de piété de façon ludique. Si peu de gens perduraient la tradition « d’aller chez ma tante », la tatie a pourtant un regain d’activité depuis quelques années. Devenue Crédit Municipal de Paris en 1913, elle fut au centre de la vie du XVIIIe et du XIXe siècle et son histoire permet de comprendre un peu mieux la vie parisienne. Quant à l’expression, « aller chez ma tante », il s’agit bien sûr d’un camouflet, d’un fils qui ne voulant pas que sa mère découvre qu’il avait mis sa montre sur gage, lui dit qu’il était allé chez sa tante…
L’histoire de ma tante est épatante
Crédit municipal de Paris
55 rue des Francs-Bourgeois
Paris 4e
Jusqu’au au 5 janvier 2012
Entrée libre
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