
Confortablement. Il faut être confortablement installé pour goûter ce livre ; lové dans un bon fauteuil déjà vieilli. Il faudrait y aller petit à petit, phrase à phrase, page par page ; c’est pourtant impossible. On aimerait l’avaler d’un coup, et on se restreint. Peut-être à cause du titre. La Délicatesse. Un mot que l’on n’emploie pas si souvent ; à tord. Joli mot, profond, doux, qui glisse sur la langue, qui impose d’être… Délicat. C’est presque bête à dire, mais bon à savoir : La Délicatesse de David Foenkinos est un livre qui demande de la délicatesse ; 117 fois.
Livres préférés
Belle du seigneur - Albert Cohen
La vie devant soi - Emile Ajar (Romain Gary)
Orgueil et préjugé - Jane Austen

Et puis il y a cette histoire de couple, Nathalie et François. Un couple presque parfait. Une perfection qui explose au début du livre ; explosion accidentelle. Il faudra rassembler les morceaux et c’est loin d’être chose aisée. Quant à les recoller… pfff ! Il faudra prendre le temps et rencontrer la personne qui aidera, et recommencer. Pièce à pièce, comme un puzzle. Un puzzle à fond blanc, où le dessin se distingue seulement en emboîtant le dernier morceau. Pour y arriver, le chemin s’avèrera long et alambiqué, plein de virages ; 117.