Anne Berest |
Anne Berest est le genre de personne qui vous envoie un mail pour vous remercier d’avoir obtenu le prix littéraire de votre blog, même pas 24h après les résultats dudit concourt. Et déjà ça ça veut tout dire. Puis elle accepte une interview comme un rendez-vous pour prendre le thé, d’une simplicité à rendre moine n’importe qui. D’ailleurs, le thé c’est elle- même qui vous le préparera, et chez elle, dans cette charmante petite pièce, mi-entrée mi-bureau mi-table à manger (et oui je sais ça fait trois « mi »). D’Anne Berest ce que l’on sait elle dès que l’on entre dans son appartement parisien, c’est qu’elle aime les livres. De toutes sortes. Et vous êtes ravie de partager ça avec elle, en plus du fait que vous avez aimé le sien, de livre. Dans la conversation, il y aura d’autres points communs, mais pas celui d’être la deuxième d’une fratrie de sœurs. Ce point commun-là, elle le partage avec la narratrice de La fille de son père. Et c’est le seul. J’ai reçu avec un véritable plaisir Anne Berest sur le Fauteuil virtuel de FCS, même si en fait c’est moi qui étais sur le sien. (Moi, il faut juste que je lui avoue que je n’aime pas le thé en général mais j’ai réellement adoré le sien, japonais au riz soufflé.)
FauteuilClubSandwich/ Le livre a quasiment pour personnage central trois sœurs. Pourquoi écrire autour de la fratrie ?
Anne Berest/ On est trois sœurs chez moi. Et je me suis demandé ce que c’était de devenir adultes, de regarder ses sœurs et de se dire qui sont ces femmes. Au début, elles sont là, toutes les trois, très différentes et à partir du moment où elles se posent des questions sur leurs origines, sur leurs filiations, elles se retrouvent autour de leurs souvenirs.