Comment rompre. Comment dire à l’autre qu’on ne veut plus qu’il soit « l’autre » justement. Comment ne pas blesser, ni se flageller. Trouver la bonne manière sans qu’il n’y ait de recette miracle, ni de mode d’emploi, ni de plan. Dire quelques mots, faire un grand discours, en face-à-face, au téléphone (entre la gare du nord et la ligne 5… ?). Choisir ses mots, faire des périphrases pour ne pas trop vexer. Ponctuées par des regards en coin et un demi paquet de cigarettes. Et puis la faute à qui ? Á lui, à moi, à nous, aux amis, à l’amant… Comment avouer que l’on s’est lassé (au bout de deux semaines, parfois moins ou beaucoup plus), que le temps est passé par habitude mais qu’au final prendre la main de l’autre devient un acte qui nous dépasse. Comment révéler l’impossible : que l’on s’est désamouré ou que l’on pourra jamais éprouver de sentiments. Et après ? Prendre des nouvelles ou changer de numéro de portable ? Se revoir ou s’oublier ? Reconquérir ou passer rapidement à autre chose ?
S’il n’y a pas de réponses à choix multiples, les paramètres changent à l’infini multiplié par le moment, la personne, le contexte… Le résultat donne une multitude de réactions possibles. Mais quelle réaction avoir lorsque l’on a été quitté par un message sur répondeur ? Et surtout quelle réaction avoir lorsque l’on n’avait pas de relation avec la personne qui a laissé ce message ? C’est la question que se pose Virgile, publicitaire tête en l’air et névrosé de Peut-être une histoire d’amour, le dernier roman de Martin Page. Clara l’a quitté, mais il ne l’avait vu qu’une fois, lors d’une soirée chez une amie et si ses souvenirs ne sont pas très clairs, il est tout de même convaincu de n’avoir eu aucune histoire avec elle, pas même celle d‘un soir. Alors que faire ? Se précipiter chez son psy, le répondeur à la main. Se faire consoler par ses amies qui appellent sans cesse. Faire une batterie d’examen tout en se croyant déjà condamné de ne pas se souvenir de cette relation. Chercher Clara et avancer au-delà de ses névroses.
Virgile fera un peu tout ça et beaucoup d’autres choses, prendra des chemins impossibles sur fond de décors du Xe arrondissement de Paris. Un quartiers peu cité habituellement. Gare du Nord, rues indiennes, hôtel de passe et canal Saint-Martin sont pourtant des éléments essentiels à la ville et à ce roman. Celui-ci pose d’ailleurs beaucoup de questions sans pour autant avoir les réponses, sans que rien ne soit tranché ni simple. Sans même de « happy end » à la Disney mais des situations et des réflexions ancrées dans la réalité. Sans que tout ne soit ni noir ni blanc, encore moins tout rose. Un peu de vraie vie en somme.
PS : Le début de cette note est une inspiration, une réflexion, qui se veut comme un semblant de réponse à la jolie note « Cherche how to rompre » de Flo sur son méga génial blog, Tais toi & blogue. Tu vois, il n’y a pas de bonnes ou mauvaises façons, juste des questions. Je pense d’ailleurs que nous avons un peu les mêmes… Á bientôt pour en discuter… Autour d’un whisky 16 ans d’âge !
J'ai cru l'espace d'un instant à une dédicace!
RépondreSupprimerMoi aussi Melle M!! Me trompai-je?
RépondreSupprimerHé bien j'ai lu cette délicieuse dédicace dans...un wagon de la 5. J'achète rapidement le Lagavulin, tu amènes le livre pour me le prêter ?
RépondreSupprimerto Flo: Je te le prête avec plaisir... mais préfère le Martini. A bientôt.
RépondreSupprimerJ'ai adoré "Le Cercle Littéraire des Epluchure de patates"!
RépondreSupprimerJ'en avais entendu parler et ta critique m'a décidé...
Cela faisait longtemps que je n'avais pas dévoré un bouquin en quelques heures... un vrai régal!
Alors je me laisse aussi tenter par celui là :D
Merci pour toutes ces bonnes idées
Melle E
t'es trop forte, je suis fiere de toi ma cerise!!!
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